lundi 28 décembre 2009

LOST IN TRANSLATION

En ces temps de festivités, les esprits de chacun sont encore englués dans la digestion des chapons et autres volailles maltraitées, nous nous préparons tous à martyriser un peu plus nos bonnes consciences récalcitrantes en souhaitant la bonne année à de parfaits inconnus hilares. Cette période d'entre 2 fêtes est particulièrement rude pour les âmes ronchonnes et rebelles qui comme moi tenteront d'éviter les embrassades forcées et les "qu'est ce qu'on peut se souhaiter à part la santé, hein ??".

C'est pourquoi j'ai décidé de parler d'autre chose.

Je n'irai pas par quatre chemins : c'est de cul dont il s'agira plus bas, ou plus précisément de plan cul.

J'ai récemment passé un moment fort instructif en compagnie d'un garçon et d'une fille. Je vous vois d'ici revêtant déjà vos mines réjouies de pervers et je me vois au regret de vous décevoir en précisant que nous nous contentions de prendre un verre.
Plusieurs verres même ; ce qui explique la prodigalité de mes comparses en renseignements de tout premier ordre sur leur conception du sexe à consommation immédiate, du cul pour le cul, de la baise d'un soir, de la relation sexuelle à mono usage, bref, du cul de passage.

Bénéficiant d'un échantillon de population hautement représentatif (2 filles pochetronnées à la bierre et achevées au rhum arrangé + un garçon aguerri à cette technique de combat) nous échangions avec animation nos expériences et éventuelles déconvenues dans ce domaine.
Il apparait que la relation sexuelle désirée comme uniquement sexuelle, excluant de façon volontaire toute possibilité d'amourachement, tout loisir commun autre que s'envoyer en l'air, est considérée par la femme comme exclusivement en "one shot". C'est à dire qu'il est inenvisageable de revoir ce garçon, plus jamais, never.
Alors que l'homme considère ce sexe "sexuel" comme beaucoup plus réjouissant en mode "plan cul", c'est-à-dire que des habitudes sont prises avec la partenaire, voire une routine installée (un jour fixe dans la semaine pour "l'acte "par exemple).
Un plan cul pour l'homme est donc une relation installée dans le temps, offrant une disponibilité hebdomadaire de préférence et l'avantage non négligeable de l'amélioration des performances au fur et à mesure des rendez vous. Le plan cul à usage unique de la femme c'est l'assurance de ne pas avoir à affronter ni le jugement réprobateur de l'homme qui voit en nous une amazone assoiffée de sexe, ni les affligeantes démonstrations sentimentales d'un homme qu'on n'aime pas. Mais c'est surtout le seul moyen de ne pas tomber amoureuse !! Danger qui nous guette, nous pauvres êtres au coeur fragile, dès le 2ème rendez-vous.

Nous venions donc de lever le voile sur une faille dans la compréhension du concept "plan cul". Nous venions de clarifier une incompréhension de base dans les relations homme-femme, une source hautement dangereuse de quiproquos.
Ceci expliquait donc pourquoi certaines femmes se fourvoyaient dans des relations suivies parfaitement épanouissantes (de leur point de vue du moins) en s'imaginant être tombées sur l'homme de leur vie alors que cet homme ne voyait en elles qu'un plan cul. Pourquoi tant de femmes avaient gaché leurs plus belles années à attendre que leur amant quitte sa femme alors qu'il ne les considérait définitivement que comme des plan cul !
Pourquoi la sexy et vénéneuse Ludivine avait traité Jean de salaud et était partie le rimel en lambeaux alors qu'il venait de lui faire le compliment suivant : "t'es le plus bon coup de l'année 2009" ; pourquoi Pierre s'était fait virer du plumard à 8 heures du mat après une nuit fabuleuse avec la douce et romantique Camille alors qu'il venait de lui dire " Demain si tu veux je te présente ma mère".

Tant d'histoires sentimentales foireuses venaient de trouver leur explication dans cette simple découverte : il s'agissait d'une erreur dans la compréhension d'un concept !
Nous étions tous lost in translation.

J'espère avoir contribué grâce à cette révélation scientifiquement prouvée, à vous donner des bases saines pour vos relations à venir de 2010. Qu'elles soient nombreuses ou rares mais harmonieuses selon vos désirs les plus fous, mes choupinous. Bonne année !!!

jeudi 17 décembre 2009

Mâle en point

Mes amis,


à la lecture de ce titre mystérieux et ô combien distrayant vous vous demandez, mais où va t-elle chercher tout ça ? Je vous comprends. Et en plus j'en ai plein d'autres dans la même veine que je ne saurais me résoudre à faire tomber dans les oubliettes de mon imagination tordue. Je vous les livre donc et vous invite à me faire connaitre votre préferé.
Nous avons donc : Mâle à l'aise, Mâle à barre, Mâle autru, Mâle entendant, Mâle à la tête, Mâle odorant, Mâle au coeur, etc, etc. Tremble Laurent Ruquier !

Mais revenons au sujet qui me préoccupe cette semaine et qui m'a amenée à pondre du calembour foireux autour du thème du mâle.

Oui le mâle. Celui qu'on idéalise, qu'on rêve, qu'on fantasme, et celui qu'on rencontre dans la vraie vie.

Dernièrement il m'est arrivé une mésaventure que nous pourrions faire rentrer dans la catégorie déjà débordante d'exemples intitulée " comment s'exposer à une amère déception parce que maman nous forçait à regarder la Petite Maison dans la Prairie quand on était petite et qu'on croit encore que Charles Ingals est l'archétype du mâle et que tous les hommes vont marcher dans la neige et braver la tempête pendant 5 heures pour aller nous chercher le docteur parce qu'on a 38° de fièvre".
Catégorie qui va de paire avec la suivante : " comment être condamnée à confondre Charles Ingals avec le petit métrosexuel victime de la mode de la chemise de bucherons et lui prêter notre crème nuit sans pouvoir jamais espérer qu'il nous prenne dans ses bras pour nous déposer sur le lit car il se ferait un tour de reins".

J'avais remarqué un jeune homme dont l'apparence, le physique concordait avec l'image que je me faisais du "mâle". Une machoire carrée, une barbe de 3 jours trés savamment entretenue, chelmise ouverte sur légère pilosité ( soit un juste milieu entre St Maclou et Adel des 2 BE 3), regard malicieux, sourire carnassier.
Autant de détails qui m'amenèrent à penser que ce jeune homme était à l'aise avec sa séduction, conscient de ses atouts et certainement capable d'aller me couper du bois par moins 15° pour entretenir le feu de notre passion.

N'ayant pas eu d'occasions d'engager la conversation, je déclenchais le plan ORSEC en rameutant des connaissances communes et en les chargeant d'organiser une rencontre au sommet. Rencontre qui fut organisée rapidement, non sans que mes amis harcèlent le jeune homme avec un teasing mystère lui annonçant qu'il rencontrerait le soir même une jeune femme aux yeux bleus dont le prénom commençait par un V.

Teasing auquel ce garçon avait mordu avec beaucoup de curiosité et d'entrain. Il avait apparemement deviné qui j'étais et annulé une autre soirée pour venir.

Je me rendais à la soirée vraiment amusée par ce "blind date", me mettant à la place du jeune homme et savourant par procuration le plaisir de la découverte, l'excitation d'une nouvelle rencontre et l'appréhension qui va avec.
Une fois sur place, je me dirigeais la fleur au fusil, déterminée et souriante vers l'objet de mon affection. Je dévoilais tout de go mon identité par cette phrase : " Mon prénom commence par un V". Précision qui me paraissait tout à fait suffisante pour dissiper tout malentendu quant à la raison de notre présence à tous les deux à cette soirée.
Mais c'était sans compter sur le manque de subtilité de ce garçon qui me répondit d'un air un peu mi figue mi molette " euh, pourquoi tu me dis ça ?"
Je ne me démontais pas et préferais mettre ce moment d'absence sur le compte de la rudesse du bucheron dont les atouts physiques seraient plus développés que les aptitudes intellectuelles. Qu'à cela ne tienne grand fou, me disais-je, et je m'empressais de lui demander avec un regard lourd de sous entendus, sans me départir de mon sourire:" à ton avis ?".

Dialogue riche sorti tout droit d'un drame Shakespearien. Je commençais à appréhender une fin en eau de boudin, et perdais peu à peu ma foi en l'homme et ma patience.

Mon Charles Ingals était là, souriant, rougissant et bafouillant, se transformant au fur et à mesure qu'il parlait en "OUI OUI AU PAYS DES JOUETS". Certes il était plutôt flatté, mais il semblait totalement incapable de relever le défi du jeu de la séduction et attendait vraisemblablement que je prenne les rennes de la discussion et que je nous amène gentiment sur le chemin de la conclusion mais surtout que je mette fin au calvaire qu'il vivait. Je crois qu'à un moment il m'a parlé du marché de l'immobilier, juste avant de me narrer son dernier voyage et de me faire la liste des objects typiques qu'il avait ramenés...
Tout plutôt que d'affronter la femelle potentiellement en rut que je représentais surement à ses yeux.

Je devais me rendre à l'évidence : je lui avais fait peur.

J'achevais son supplice et rejoignais mes amis pendant qu'il se carapatait vers la sortie. Mortifiée par ce fiasco, paralysée par cette nouvelle sensation de me sentir "inquiétante", déçue, en proie au doute sur ma propre conduite, je peinais toutefois à comprendre en quoi mon approche avait été intimidante.
Mes amis participèrent consciencieusement à mon debrieffing et me confirmèrent que la peur se lisait sur le visage de ma victime.
Mais ils me rassurèrent en évoquant son déficit de virilité, son immaturité, sa mollesse et son manque d'initiatives. Tableau qui divergeait totalement de l'image que je m'étais faite de lui.

J'en arrivais à la conclusion que le ramage se rapporte rarement au plumage, qu'un Charles Ingals peut vivre sous les traits d'un dandy soigné, qu'un chaton effarouché peut prendre les allures d'un chat de goutière. Et moi je coincerais toujours les plis de ma crinoline dans les pièges de l'apparence.

dimanche 13 décembre 2009

TRI SELECTIF DES ORDURES

Aujourd'hui j'ai décidé d'inaugurer une nouvelle série : le partage d'émissions télé poubelle.
Pris par vos vies tumultueuses, parfois vous ratez sans le savoir des moments télévisuels de grande qualité. Le petit écran est en effet grand fournisseur de témoignages sur l'évolution des moeurs dans notre société consumériste et encore trop souvent misogyne.
Toi qui t'abîmes les yeux sur les grands classiques de la Pleïade, toi qui a reprimé un sanglot quand Tristan se laissa mourir abandonné par Iseult, envoie tes livres voler ! Fais valser tes vieux grimoires ! Allume ta télé et branche toi sur NRJ12 pour regarder Total In Love.

Le principe de cette émission : un jeune homme doit se faire séduire par 2 filles. Principe qui en soi me donnerait déjà matière à brandir l'étendard de mes convictions fémnistes, mais analysons plutôt la chose.

Les 2 filles arrivent : l'une est plutôt mignone, le regard intelligent, simple et souriante ; l'autre se prend pour Barbie pouffe : elle porte une perruque blonde dont on voit la démarcation sur son front, elle a l'air d'avoir pris des médicaments, est plutôt moche mais extrêmement bien gaulée. Le garçon est du genre métrosexuel, bien mis, soigné, on a l'impression de sentir son after shave au travers de l'écran. Tout ce beau monde a moins de 25 ans (mais la valeur n'attend pas le nombre des années).
Le garçon, aidé certainement par des assistants plateaux frustrés, a concocté un programme d'épreuves olé-olé auquel devront se soumettre les 2 filles. Tout d'abord, déjeuner au resto. A priori, moment de découverte, propice aux discussions. Les 2 filles commencent à s'affronter verbalement pour s'attirer l'attention du garçon qui semble beaucoup s'amuser. Arrive le moment du dessert, ce sont surement encore les assistants plateaux qui ont choisi le dessert puisqu'on sert à notre trio une énorme banana split, dégoulinante de chantilly. Barbie pouffe a depuis un moment pris le dessus en adoptant une stratégie d'amazone vulgaire, toute en arguments sexuels. La mignone reste en observation, se contentant de souligner la vulgarité de barbie pouffe. Ce qui ne démonte pas Barbie pouffe qui décide de frapper encore plus fort, comme ça au débotté, la banana split lui donne une idée hyper subtile !!! la vue de la banana split instille dans son corps des ondes de chaleur irrépressibles !! il faut qu'elle sen saisisse à pleine bouche !! vite !! la voilà donc empoignant cette pauvre banane et la suçant goulument, ce qui pourrait déjà donner des hauts le coeur, mais elle ne s'arrête pas là. Elle a une autre idée encore plus subtile : elle demande au garçon de prendre un bout de la banane dans la bouche et elle ... l'autre bout. La Belle et le Clochard mais avec une banane quoi. Ben figurez vous que c'est pas trés beau à voir. Mais bon, le garçon s'éclate, arrive au bout de son bout de banane et embrasse Barbie pouffe avec avidité, tout ça sous les regards éffarés de la mignone qui vit probablement un grand moment de solitude. La pauvre ne sait pas si elle doit rire, partir dignement ou continuer le combat. Elle continue et on passe à la prochaine épreuve. Là encore nos charmants assistants se sont surpassés et ont donné libre cours à leurs fantasmes de puceaux trentenaires : ce sera un lap dance !!!! On distribue donc une brassière et un mini short aux 2 filles qui devront faire la preuve de leur motivation autour d'une barre en métal. La mignone ressemble de plus en plus à un petit chat qui aurait perdu sa maman. Elle est effarée. L'autre prend son regard de salope N° B12, se passe la langue sur les lèvres, genre :" moi le truc qui m'excite le plus et qui me fait vraiment partir au 7 ème ciel c'est de me frotter contre une barre sans même que mon mec ait besoin de bouger le petit doigt".
La mignone prend son courage à 2 mains, passe sur sa timidité et se lance bravement à l'assaut de la barre. Elle s'en sort plutôt pas mal, avec élégance, elle arrive à être sexy sans en faire des tonnes. Le mec applaudit. Notons au passage la haute teneur en respect de la femme de ce moment et rappelons que cette émission est censée toucher un public d'ado. Potentiellement 2 ou 3 millions de gamines vulnérables vont voir ce programme et se convaincre que leur vie sexuelle devra être à cette image : chouette les filles, n'oubliez pas que le plaisir de l'homme passe avant tout ! Que vous n'existez que pour combler un homme ! Que vous vous devez d'être des bombasses chaudes comme des baraques à frites !
La Barbie pouffe se gausse et sait qu'elle va mettre la barre beaucoup plus haut, c'est le cas de le dire. En fait Barbie pouffe ne s'embarasse pas des problèmes de logistique et décide de se passer de la barre : elle fera son lapdance sur le mec carrément. Ouais, le mec qu'elle ne connait que depuis 1 heure donc. Il ne lui plait même pas si ça se trouve mais c'est le jeu ma pauvre Lucette. Toujours sous le regard aterré de la mignone, Vampirella ondule, casse ses reins,agite et relève ses fesses sous le nez du mec qui n'en peut plus.
Barbie pouffe finit son show en lêchant la face du mec, qui a quand même l'air vaguement mal à l'aise.

Cette fois la mignonne décide de sortir ses griffes et va dire à Barbie Pouffe tout le bien qu'elle pense d'elle, notamment en lui faisant remarquer qu'elle est pathétique. Barbie pouffe s'en fout et la pousse. S'en suit un moment intense où elles s'affrontent en se menaçant de se casser la gueule. Au bout de 2 minutes, le mec décide de s'interposer mollement et leur explique que "c'est soulant de les voir se battre alors qu'elles sont là pour le séduire" (sic!). Ce crétin n'est donc pas tellement choqué par le fait qu'elles se battent mais voudrait recentrer le débat sur lui, non mais sans blague.
Les filles se calment et on passe donc à la dernière épreuve : le massage.
Encore une épreuve qui permet de bien juger la femme sur ses aptitudes réelles à satisfaire un homme au pieu. Il manque plus qu'une épreuve cuisine et ménage et je pense qu'on est au point pour fabriquer une nouvelle génération de femmes soumises et revenir au bon vieux temps où les femmes ne votaient pas.

Mais je m'égare, revenons donc dans la salle de massage où le garçon est allongé et où les 2 filles ont revêtu leur plus beau maillot de bain. La mignone commence à s'appliquer avec méthode et enthousiasme et c'est surprenant de constater qu'elle met encore du coeur à l'ouvrage alors qu'elle se fait humilier depuis plus de 2 heures.
Mais sa prestation se révèle encore trop scolaire et Barbie pouffe se pourlèche les babines en savourant sa victoire à l'avance. Barbie pouffe entre en scène, enjambe la table de massage et s'accroupit sur le type. Et là soudainement poussée par une nouvelle vague de chaleur et d'excitation indomptable, elle enlève son haut de maillot !! haaaaaaaaaaaaaannnnnnn !!!!
Et là vraiment c'en est trop pour les chastes responsables de NRJ12 qui décident de flouter les nibards de Barbie pouffe, haaaaaaaaaaaaaaaannnnn !! quel suspens !!!!!La direction de NRJ 12 va-t-elle se réunir et constater enfin que cette émission est décidément trop un mauvais exemple pour les jeunes ???????? Non finalement ça fait trop vendre des M&Ms et des sonneries de téléphone qui font "miaou".

Barbie pouffe pendant ce temps s'active et astique le dos du mec avec ses nibards tout flous. Elle se penche sur lui, lui déverse 1/2 litre de salive dans les oreilles et dans la bouche, et se relève, toute fière, vainqueur par KO.

Mais c'est sans compter la décision finale du garçon, car sachez le les filles, c'est toujours le mec qui décide finalement. Et là les responsables du CSA peuvent dormir tranquille car le garçon décide de choisir la mignone, celle qui ne s'est pas conduite comme une gourgandine assoiffée de sexe. D'accord il a bien trippé mais faut pas exagérer quand même.

Honorable morale digne de la petite maison dans la prairie : l'homme repart avec la jeune fille prude et réservée. Les femmes qui ont des comportements sexuellement en phase avec la fantasmatique masculine on ne les ramène pas à la maison !!! et ouais Barbie pouffe !! Vilaine fille !!!!!

dimanche 6 décembre 2009

LE LEGGING DOUBLE EFFET

Encore un article sur un objet modesque à haut risque : les mecs,cassez vous !


Avis de recherche : que toute personne détentrice d'un legging en cuir noir se signale à la rédaction. A priori donc des victimes de la mode, des garçons sensibles ou des fans de Marylin Manson.

Tu as succombé et contribué à l'enrichissement de l'industrie de la mode en acquérant cet objet tout droit sortie de l'imaginaire perturbé d'un créateur sadique qui hait les femmes depuis que sa grand mère le déguisait de force en petite fille pour l'emmener au hammam ?

Tu t'es imaginée Catwoman irrésistible et dominatrice sautant d'une conquète à l'autre comme un chat de toit en toit ?

Tu t'es fantasmée en idole punk rock and roll, assaillie par des fans lubriques qui n'en voulaient qu'à ton corps de déesse élancée ?

Si tu as répondu oui à une de ces questions tu te retrouves donc forcément détentrice d'un morceaux de simili cuir qui pue la banquette arrière de bagnole un jour de cagnard et qui ne sortira plus jamais de ton placard pour les raisons suivantes :

-lorsque tu enfiles ce vêtement, tes genoux ne sont pas ceux d'Agyness Deyn, bien sur puisque tu ne pèses pas 34 kgs. Tes genoux sont en fait tels des gigots traitreusement ficelés par un boucher hystérique au régime.

-lorsque tu enfiles ce bout de tissu vicelard, il te faut du talc et tu n'as que trés peu de goût pour la fantasmatique sado maso.

-lorsque tu as tenté de garder cette infâmité toute une soirée, tu as sué DE PARTOUT (les mecs cassez vous j'ai dit).

-lorsque tu as tenté d'enlever ce legging de sa race sans l'aide d'un tracto pelle tu t'es aperçu d'un ratio bénéfice/risque intéressant : ce legging de sa mère t'as fait perdre 2 kgs d'eau. Tu t'es dit que 2 kgs en une soirée finalement c'était valable, mais tu oubliais un peu vite la trés désagréable sensation de faire "flic floc" à chacun de tes pas.

-lorsque tu as lavé ce bout de tissu putride, l'odeur de caoutchouc faisandé est restée.

-lorsque tu as tenté de le repasser, il a fondu et niqué la semelle de ton fer à repasser.

-lorsque tu le contemples dans ton placard, pendu tel un rat mort, tu pleures de compassion envers toutes les pauvres filles qui comme toi ont cru que les stylistes cocaïnomanes avaient pour mission de sublimer le corps de la femme. Mais non, rappelle toi, les stylistes sont des anges de la mort qui vénérent des femmes asexuées qui ne mangent que des montagnes de drogue qui fait maigrir.

Pour les soldes de janvier on prévoit donc un stock massif de leggings en simili proposé à des prix défiant la raison : toi qui jusqu'ici est restée sourde et ferme aux appels des sirènes de la mode, n'y succcombe surtout pas ! Garde ta dignité et ta foi en toi ! Et surtout rappelle toi : le styliste est un TRAITRE FRUSTRE ET PSYCHOPATHE qui te VEUT DU MAL !

Voilà. La prochaine fois je repartirai à la conquête de mon lectorat masculin en lui révélant les secrets ultimes pour emballer à tous les coups ( si c'est pas du teasing ça).

D'ici là portez vous bien et surtout n'oubliez pas d'éternuer dans vos coudes.

mercredi 2 décembre 2009

LA COMBI DOUBLE EFFET

Mes amis,


donnons à ce blog une touche encore plus fashion et inaugurons aujourd'hui une nouvelle rubrique mode, pour nous les femmes d'aujourd'hui, maîtresses de nos corps et de nos envies.


Je me targue de posséder si ce n'est un goût certain, tout au moins de bonnes connaissances en matière de mode.
En ce début d'automne hiver 2009/2010, mon magazine préferé "FEMME FATALE PAS BANALE" m'exhortait à tenter le concept hautement périlleux de la combi-pantalon. Ayant essayé pas mal d'autres trucs dans ma vie potentiellement plus dangereux que ça (dont la liste est disponible dans un coffre en Suisse), je ne fus nullement rebutée par ce défi et décidait d'étrenner au bureau ma combi noire zippée dorée, avec degrafage préprogrammable du zip sur toute la longueur, effet pigeonnant à 80degrés et "tombé gommé effacé rebombé" impeccable sur la partie postérieure.

Bref une arme de destruction massive, n'ayons pas peur de le dire. Arme que j'avais décidée d'assortir de ses comparses "tueuses 1 et 2", j'ai nommé mes talons aiguilles vernis noirs. Parfois aussi désignés chez certaines personnes comme "chaussures de lit", mais j'en parlerai une prochaine fois, poussez pas et faites la queue comme tout le monde. Si c'est pas malheureux à notre époque de voir ça ma bonne dame.



Ma combi et moi, nous nous attendions certes à attirer quelques remarques, soit flatteuses, soit envieuses, mais plutôt positives.


La journée commença donc sur les chapeaux de roues, à peine le tourniquet de l'entrée du boulot franchi, un collègue me lance : "ah super j'ai un problème à l'allumage des bougies, tu passeras vérifier ?" ahh ahh ahh quel grand moment d'humour subtile qui me donne tout à coup l'impression d'être dans un resto route avec Roro et Gerard.

Entrée dans l'ascenseur, collègue N° 2 me demande de repasser un coup de pinceau sur le mur.

Toujours dans l'ascenseur, étage 4 : " tu me feras la vidange aussi ?" assorti bien évidemment du regard en vrille lourdingue de Capitain Cavern.


Et la journée s'est déroulée ainsi, cahin caha, sur le mode garagiste/mécano. De remarque flatteuse sur ma démarche de modeuse avertie : point.


J'ajoute que cette tenue me reservait une surprise non négligeable : hormis le fait que toute expédition aux toilettes relevait du défi suite à la malencontreuse jonction zip épaule/fesse, à la fin de la journée le tissu de la combi avait insidieusement pris la forme de mon corps ASSIS (Voir schéma ci-contre), créant ainsi un effet pochon sur le devant au niveau de la ceinture et derrière au niveau du ... derrière.



Je conseille donc de réserver cette tenue pour des durées courtes (c'est à dire autant de temps que vous pouvez tenir debout, sans aller faire pipi). De préférence dans un entourage excluant tout garagiste/mécano/plombier/chanteur d'Abba.



La prochaine fois je vous raconterai comment porter un collant bleu sans que Gérard vous lance "salut Spiderman !".

dimanche 29 novembre 2009

LE GRAND PALMARES

Dans l'entreprise où j'ai le bonheur de gacher mon talent à temps plein en compagnie de 2000 autres personnes, la population masculine s'amuse à dresser un classement des femmes les plus jolies du moment.

Belle habitude que voilà ! Qui s'inscrit dans la tradition des concours d'élégance du 20 éme siècle ou plus prosaïquement dans la lignée des programmes télévisés basés sur des "TOP LISTES" (LES 10 CHANTEURS LES + RINGARDS DES ANNEES 80, LES 10 EXTRAITS LES PLUS CLICHES DE FILMS COMIQUES FRANCAIS RATES , LES 10 MOMENTS LES PLUS FORTS DE LA FRANCE DE GAULLE AVANT QUE CE SOIT LA CHIANLIT, LES 10 TRUCS POUR MEUBLER CETTE SOIREE DE VACUITE INTELECTUELLE ET VOUS FAIRE BOUFFER DE LA PUB, etc, etc...)

Les auteurs de cette liste entourent sa création de secret et d'anonymat ; les précautions prises pour la diffuser sont dignes des techniques utilisées sous Pétain pour parler aux alliés. La liste est donc difficilement accessible à l'ennemi (nous, LES FEMMES !). La liste n'est pas figée et s'amende au fil des nouvelles arrivantes dans la société, des aléas physiques subis par certaines (un hiver passé à grignoter des marrons glacés peut vous faire perdre quelques échelons au printemps venu, un bronzage salvateur vous en faire gagner).

Les auteurs de cette liste sont à l'affut de nos mouvements, de nos changements de looks, nous mettant une pression terrible sur le dos, pire que la gestapo. On en vient à se retourner dans les allées de l'étage compta : le regard que nous a jeté le chef tréso, c'est sur, il a capté le flottement de nos capitons sous le legging en sky. A la machine à café, Jean Mi du 3ème a bloqué sur les avants bras de M. et certainement déduit qu'elle n'était pas une vraie rousse...

Les auteurs de cette liste se regroupent par phalanges, organisant une guerre inéquitable contre la femme : il existe en effet plusieurs listes, la liste de l'informatique variant dans ses exigences de celle des commerciaux. Certaines listes se chevauchent et établissent un double classement dans lequel celles qui font l'unanimité seront les reines du moment.

L'ennemi est donc partout, changeant de visage, multipliant ses armes et brouillant les pistes tel Jean Pierre Treiber dans les fourrés de Seine et Marne.

La tension est à son comble lorsque le classement tombe. Les crampes d'estomac ressenties quand on attendait les résultats du bac sont des battements de cils comparés aux soubresauts qui assaillent nos entrailles. On serre les mains des collègues féminines en attendant bravement la sentence, la gorge nouée....

Que faire si vous n'êtes pas sur la liste ? La solution à court terme : inscrivez vous à Miss Swan, relooking de l'extrême. La solution à moyen terme : sortez avec Jean Mi du 3ème et attendez la prochaine liste.
Que faire si vous êtes sur la liste ? : Poussez intérieurement des mugissements de reine de l'univers intergalactique du mal (mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh aahhhhhh ahhh mouhhhahhhhh ahhh) d'une voix caverneuse et sensuelle mais contentez vous de sourire légèrement d'un air modeste et désinteressé.

Attention, si vous êtes sur la liste, voire sur plusieurs listes, la pression ne vous quittera plus, tel un chef fraîchement étoilé par le guide Michelin il va falloir monter en gamme, proposer une nouvelle offre, surprendre l'assemblée constamment, faire des travaux d'entretiens titanesques, développer vos compétences et préparer dèsà présent la compétiton de la prochaine liste.
Une mission épuisante si vous l'acceptez.

Une preuve supplémentaire de la domination masculine : en créant l'émulation, en supprimant toute solidarité féminine, les hommes se serrent les coudes et se jouent de nous !! Scandale ! Regression intolérable dans les acquis de l'égalité entre les sexes !!! Jeu de compétition indigne !!!!
J' m'en fous j' suis dans la liste ! mouaaaaaaaahhhhhhh aaahhhhhhhhhhhhhhhhha aaahhhhhhhhh :!!!!!

mercredi 25 novembre 2009

CLASSE ET DISTINCTION

Ma vie sociale étant toujours à son top niveau, mon réseau suivant une courbe ascendante à la faveur des années, je rencontre assez fréquemment des gens nouveaux dont les parcours divers viennent enrichir mon expérience et mon savoir.

La semaine dernière j'étais donc invitée à un anniversaire dont la majeur partie des invités m'était inconnue. Situation qui vient satisfaire mon goût pour les rencontres et ma soif de connaissances. C'est donc toute ébaubie à l'idée de me jeter dans cette foule inconnue que je m'arrêtais nette devant une créature femelle dont les attributs me laissèrent perplexe.

Cette demoiselle âgée d'une vingtaine d'année était vêtue assez sobrement de noir mais la partie supérieure de son anatomie ne manquait pas d'attirer tous les regards de l'assistance ( hommes et femmes compris). Cette jeune femme portait un sous pull assez couvrant qui ne pouvait expliquer les regards lourds de sous entendus que s'échangeait l'assistance à son sujet. Je m'approchais de plus près et constatais qu'elle dardait vers l'assemblée des tétons assez protubérants et de toute évidence non recouverts de l'étoffe salvatrice d'un soutien gorge.

Quel choc !!!!!!!

Ayant reçu une éducation judéo chrétienne assez classique, ma mère et ma grand mère me répétaient à l'envi qu'une femme "bien" ne sortait jamais sans sous vêtements. Conseil auquel je n'avais que trés peu désobéi dans ma vie (mais c'est une autre histoire).

Pour moi, née dans les années 70, une femme qui envoyait valser son soutif ou son slip, ça ne pouvait être qu'une camionneuse homo, adhérente au MLF, poilue sous les bras.
Pour cette demoiselle visiblement née à la fin des années 80, montrer ses tétons c'était juste afficher une féminité discrète mais troublante, et avoir l'assurance de capter l'attention et les regards toute la soirée.

J'applaudis cette liberté d'esprit, cette confiance et ce jeu de séduction qui sont certes le fruit des batailles de adhérentes MLF. Mais je n'ai pu m'empêcher de rejoindre le clan des commentateurs goguenards présents à cette soirée, ricanant et nous perdant en suppositions sur les raisons de cette verticalité tétonique. Le froid ? l'excitation ? les hormones ? tout y est passé. Certains ont même avancé la probabilité du port de prothèses pour tétons, accessoire fréquemment usité chez les américaines.

Cette jeune femme aurait pu exposer sa poitrine telle des obus sous un décolleté pigeonnant, porter un haut en dentelle transparente avec soutif apparent qu'elle n'aurait pas attirer de commentaires aussi graveleux.

Et c'est là que nous devons malheureusement admettre que la liberté et la séduction chez une femme doivent se limiter à des techniques socialement admises (draguer un homme marié, se faire offrir des cadeaux hors de prix contre des faveurs sexuelles, etc...). En 2009, comme en 1909, il n'est pas encore admis en société que les femmes se séparent du sacro saint soutien-gorge. Ca C'EST LE MAL ! Gourgandine va !!!!

jeudi 19 novembre 2009

LA STRATEGIE DE L' ECHEC

Pour ceux qui me connaissent depuis longtemps, il est un personnage dont ils ont souvent entendu parler.

Je reviendrai plus tard en détail sur le profil, la genèse et les exactions de cet individu que nous nommerons pour des raisons de confidentialité "le boulet".

Le boulet vient d'avoir 40 ans, il est au chômage depuis plusieurs années, vit chez ses parents, et n'a à ce jour pas connu de relation amoureuse. J'allais ajouter "de relation amoureuse stable" mais ce n'est pas nécessaire tant il est vrai qu'on peut considérer que sa vie affective se résume à des fantasmes via internet.

A la faveur de l'émission "Tournez Manèges" récemment réintroduite dans le PAF avec bonheur, notre boulet a décidé de tenter sa chance pour l’amour en se portant candidat sur le site de l'émission. Les organisateurs, flairant sans doute le bon client, se sont empressés de le contacter pour lui donner RV avec la personne en charge du casting régional. Notez au passage la belle organisation de cette affaire : on a droit a des castings régionaux, histoire de pas louper le célibataire malgré son éloignement de la capitale ; à mon avis on va encore se retrouver avec des candidats ch'tis alcooliques et des cacous marseillais roulant des mécaniques et donnant une bien piètre image de leur si belle région.

Boulet s'est donc rendu au centre régional du casting de tournez Manège: l'Equinoxe à l'escale Borely.

Là, la jeune femme lui a posé des questions plus affinées du genre quel type de femmes il aimait, ce à quoi il a répondu « toutes de 18 à 50 ans ». Et déjà ça c’est une bonne blague parce que le boulet est très difficile en fait : il n’accepte que des femmes taillant du 36 et dotées d’un 90D ; ce qui n’est pas mission aisée lorsqu’on ne ressemble pas précisément à George Clooney et qu’on a 15 bons kgs en trop.


Ayant visiblement satisfait la casteuse, celle-ci lui donna RV à Paris pour l'enregistrement prévu le 23 novembre. Boulet étant sans travail depuis des années, cela lui laisse BEAUCOUP de temps libre, mais allez savoir pourquoi il trouve toujours des raisons pour ne pas mener à bien ses projets. Aussi commença-t-il à expliquer à la prod qu'il préférait monter à la capitale au mois de décembre, sans doute pour profiter des belles illuminations en cette période de fêtes. Le boulet est un grand enfant.


Donc pour résumer, ce type est seul comme un rat depuis 15 ans au bas mot, on lui offre un aller retour + déjeuner + soirée à Paris pour rencontrer peut être une cagole qui lui plaira, il a le temps, pas de compte à rendre à un éventuel employeur, ben non il rechigne et fait le difficile.


Aux dernières nouvelles, il semblerait que ce grand moment télévisuel ne voit jamais le jour : Boulet est en effet très déçu par TF1 car il voulait en fait participer à la Roue de la Fortune mais TF1 ne prend pas en charge le déplacement et les frais des candidats pour cette émission. Du coup ben Boulet a décidé de rien faire du tout. Et toc.


C'est la stratégie de la loose dans toute sa splendeur.


La prochaine fois je vous raconterai les aventures sentimentales du boulet sur internet.

lundi 16 novembre 2009

Poivrot mon ami

Il m'est arrivé dernièrement une mésaventure que nous pourrions attribuer aux ravages de l'alcool. Précisons tout d'abord et de façon très nette en guise de préambule sanitaire : l'abus d'alcool est très dangereux, j'ai failli y laisser une paire d'escarpins entre 2 pavés disposés de guingois.


Alors que je quittais une soirée passablement arrosée, j'avais eu la présence d'esprit de me garer non loin pour éviter tout vautrage dû au port de talons honteusement hauts et peu compatibles avec un état de déséquilibre causé par l'alcool.

D'aucuns diront que j'eus dû prendre un taxi : malheureusement je ne pouvais pas marcher jusque là. Et c'est contrite que je reconnais avoir eu un comportement idiot en prenant ma voiture, mais c'est bien là tout le problème de l'alcool, on ne se rend pas compte qu'on est stupide, on est justement persuadé d'assurer grave !



Bref, je pris donc les commandes de mon bolide et roulais bravement à 35 km/heure en passant devant la préfecture de police, chemin que je jugeais à ce moment là parfaitement judicieux en raison de la présence rassurante de policiers qui me mettait à l'abri de toute tentative de car jacking. Danger que je mettais à ce moment précis en top liste des fléaux qui me guettaient.



Au bout de 10 mn d'un trajet pénible, d'un franchissement de ligne blanche pour faire 1/2 tour car allez savoir pourquoi mon sens de l'orientation légendaire m'avait une fois de plus fait défaut, j'arrivais donc dans ma rue et m'apprêtais à pester pendant de longues minutes contre la pénurie de places. Les dieux des poivrots étaient avec moi sans doute puisque je trouvais une place en bas de chez moi. Il ne me fallut qu'environ 17 mn pour faire le créneau et essuyer les insultes d'un chauffard impatient derrière moi qui estimait surement que les femmes seraient mieux aux fourneaux/sous un voile/cadenassées plutôt que derrière un volant.



Je rentrais chez moi épuisée, nauséeuse mais avec la satisfaction d'avoir laissé mon véhicule en lieu sur sans avoir eu d'accident.



Une semaine après, je décidais de prendre ma voiture pour faire une course. Quelle ne fut pas ma stupéfaction quand je remarquais que gisaient sur le fauteuil passager quelques détritus, dont une bouteille de coca vide. Je réglais machinalement le siège, détail qui ne laissa pas de me confondre, ma taille ayant peu évolué ces 20 dernières années. En posant les mains sur le volant je constatais avec horreur qu'il était enduit d'une matière vaguement collante et que le pare brise aussi comportait quelques traces que je préfère prendre pour des giclées de coca. Je démarrais néanmoins, perplexe mais décidée à ne pas perdre de temps.

C'est alors que le signal d'une portière ouverte se mit à retentir sans discontinuer malgré mes tentatives de fermeture centralisée des portières.

Au bout de quelques centaines de mètres je m'arrêtais pour constater que la portière passager avait été ouverte mais sans être forcée.

Tous ces indices m'ayant mis sur la piste d'une situation anormale je me retournais pour vérifier l'état de mon siège : celui ci présentait une auréole géante et humide. Mon sang ne fit qu'un tour et je repartis chez moi pour procéder à une désinfection au napalm des parties contaminées.

Après avoir narré cet épisode à différentes personnes, la version la plus plausible est que j’aurais omis de fermer ma voiture en rentrant bourrée chez moi. Un poivrot clochardisé y aurait alors élu domicile, m'ayant peut être aperçue dans le même état que lui, il aurait estimé que nous étions frères de galère et que je comprendrais certainement cette intrusion.



Cette anecdote est donc bien la preuve que l'alcool est très néfaste et peut induire des comportements risqués. La prochaine fois je me ferai ramener en scooter.

mardi 10 novembre 2009

BOUGEONS AVEC LA POSTE

Aujourd’hui mes amis, réglons une bonne fois pour toutes son compte à un mythe, tordons le cou à une légende, essuyons nous les pieds sur le paillasson d'un des derniers survivants de la bureaucratie à la papa : la poste.

Avec les commémorations du 2Oème anniversaire de la chute du mur de Berlin, on revoit des images de l'époque révolue des files d'attente, des complications administratives pour obtenir un formulaire B12 (sésame indispensable pour refaire la queue au bureau délivrant les laisser passer U23), des monopoles ...un système absurde et liberticide, heureusement éradiqué de l'occident.
Mais il est un lieu résistant encore et toujours au progrès, à la libéralisation des échanges, un lieu où vous pouvez revivre les bonnes heures de l'occupation : la poste !

Ce matin je m'en allais sereinement, telle Perrette et son pot au lait, brandissant fièrement dans mes petits poings serrés l'avis de passage de mon facteur, qui avait semble-t-il sonné alors que j'étais chez moi mais bizarrement je n'ai rien entendu, perte d'ouïe due à mon grand âge sans doute , ou alors ce fourbe se venge de toutes les fois où je ne lui ai pas laissé d'étrennes (mais c'est parce qu'il voulait pas me donner les recommandés adressés à mon mari : même nom, même adresse, marié mais ça suffit pas, depuis je nourris une haine sans borne contre mon facteur). En plus je l'avais prévenu par oral : pas de recommandé, pas d'étrenne.

Ayant déjà connu les joies liées à la récupération d un colis à la poste je m'étais munie de ma carte d’identité et de l’avis de passage. L'avis de passage précisait : "votre colis est disponible à partir de 10 heures", il était 10h10 lorsque je me pointais toute excitée (naïve enfant) au bureau de poste, avec la satisfaction de la bonne élève consciente d'avoir tout bien respecté les consignes de l'exercice. A l'entrée, plusieurs employés en gilet rouge et casquette jaune cherchent à recueillir des signatures contre la privatisation de la poste, sujet sur lequel je suis jusque ici restée assez réservée, voire peu concernée. Je contourne lâchement les rebelles du libéralisme.
1ére contrariété : je ne suis pas la seule à me sentir toute excitée à l'idée de faire la queue à la poste, visiblement environ 250 personnes ont eu la même idée. L'idée de se laver moins en revanche. Mais bon. Je me mets sur la pointe des pieds pour dépasser la composition savante de dreadlocks devant moi, le type est probablement en BEP pâtisserie et cherche à s'exercer sur son projet de pièce montée AVEC SES CHEVEUX. Bref, je tente d'apercevoir le guichet qui correspond à l'opération que je souhaite ; "colis" aperçois-je, c'est pour moi, c'est pour moi !! y a personne !!! gniiiiii !!! Je me mets en apnée et fend bravement la jungle des sacs de poireaux, des poussettes, et des cannes.


Le graal est là, nimbé d'un halo de lumière : une dame pas souriante me jette un oeil, ce que je prends pour un signe de bienvenue. L'employé de la poste ne sourit pas et ne vous regarde pas. S’il vous regarde c'est déjà un signe qu'on peut rapprocher de ce que nous appelons l'énergie vitale chez l'humain normal.

J’avance, avec respect et crainte vers celle qui me délivrera mon oreiller en balle d'épeautre (signe de mon engagement écologique et bio, de mon besoin pour une vie meilleure et naturelle) commandé sur internet. Je lui tends en souriant mon avis de passage non sans avoir prononcé distinctement une formule de politesse basique en signe de paix. Signe auquel la préposée ne daigne pas répondre du haut de son auguste pouvoir. Qu’à cela ne tienne, rien ne saurait entamer ma foi en l’humanité. Je la vois taper plusieurs fois le code de mon avis, je la vois l’effacer, penser à ses points retraite, recommencer, souffler. 5 mn se passent et mes rêves de nuits embaumant la paille et le foin s'éloignent...la postière ouvre la bouche (elle parle !!) : " y sont pas encore traités ceux là, faudra r’venir ct' après midi"....
Moi: "mais il y a marqué 10 h là et j'ai posé exprès ma matinée"
Elle, vaguement satisfaite : "eh oui mais il (qui ça il ?? un ouvrier anonyme de cette ruche sur laquelle elle règne sans partage ??) a pas eu le temps de le traiter"
Moi " mais je veux pas qu’IL le traite, je veux qu’ IL me le donne"
Elle :" ben faut r'venir ct' aprèmidi".
Sentant qu'elle et moi n'étions pas partie pour nous échanger nos recettes de cuisine autour d'un bon Thé Mariage Frères, j'assène mon coup de grâce en me drapant dans toute ma dignité : "ben je suis pas prête de la signer vot' pétition contre la privatisation!".
Et en partant j'oublie ma carte d'identité que la reine des abeilles me tend en riant, goguenarde : « oubliez pas votre carte d identité pour signe la pétition" !
M'étouffant de rage et de frustration, d'impuissance et d'injustice je maudis le service public et ses dérives lamentables, je me maudis de le maudire, je maudis les derniers privilégiés du 21 ème siècle, le système qu’on a congelé au 20ème siècle, et je repense à cette maman dans Good bye Lenin, que ses enfants cherchent à ménager et à convaincre que le mur n'est pas tombé, elle aurait pu venir faire la queue avec moi ce matin, et repartir convaincue que les choses n'ont pas changé et que le temps s'écoule aussi immuablement dans un système parfaitement compartimenté, rigide et rassurant.

vendredi 6 novembre 2009

mon roudoudou

Alors que je discutais avec un ami de mes questionnements et désarrois quant à l'amour, celui-ci m'a parlé d'un couple qu'il connaissait dont l'habitude était de s'échanger des messages d'amour via face book. L'enthousiasme de mon ami était tel que j'ai demandé à ce qu'il me fasse partager quelques uns de ces échanges dont je vous livre ici un extrait particulièrement savoureux :

LUI : "toi ma chérie à moi, tu c'est tout ce que je pense de toi et de nous mais surtout de notre pepette et sache que bientôt je te surprendrez encore et encore"
ELLE : "pour nous mon coeur : je ne sais quoi toucher pour tomber sur tes doigts, au mieux il nous arrive de poser nos mains au même endroit"
LUI :" quoi dire mon amour, je t'aime mon bébé et je te ferai un gros calin sur cette chanson, bisou d'amour"
LUI : "si amore moi ti amooooooooo, oui oui je t'aime"
ELLE : (parlant de la chanson de Patrick Fiori "sans bruit") "elle est tellement vraie !"
LUI : "j'adorrrrrre,, mon amour"
LUI : "tu es magnifique mon BB, de plus en plus tous les jours qui passent, tu sais dès fois je te regarde et après je me dis dieu m'a envoyer un ange et cette ange c'est toi ma futur femme et je tenai à te dire que je suis dingue de toi et de tout le bonheur que tu as apporter dans ma vie jusqua aujourd'hui alors change rien en toi ti amo.

Passons sur les fautes d'orthographe que je tenais à laisser telles quelles pour mieux restituer la rugosité du propos. Qu'est ce qui ressort de ces mots ? de la mièvrerie, voire de la niaiserie, de l'exhibitionnisme... mais surtout un amour absolu !

Un amour que ces p'tits salauds vous balancent en pleine face (book), en se frottant les mains, tout fiers d'eux, bien supérieurs à leurs potes enlisés dans des relations routinières, avec bisou du soir sur le coin de la bouche, purée mousseline devant la télé et pyjama jogging chaussettes !!
Ouais nous on s'aime mi amor, my lov for ever, on va quand même pas garder ça pour nous !!! Ben si, gardez ça pour vous justement ! on vous a rien demandé !
Déjà que c'est pas facile de faire face à notre désert affectif, à nos rencontres foireuses et déprimantes, à nos relations finissantes, à nos couples copains-copines, au démon de midi de nos hommes, à notre démon de midi à nous, il faut en plus assister au bonheur des autres ???

En plus, je trouve ça louche moi le mec qui compare sa femme à un ange alors que sa femme (on la connait) il faudrait la faire hélitreuiller tellement physiquement elle se rapproche plus de Bette Ditto que de la fée clochette. L'amour rend aveugle me direz vous et ce garçon est persuadé qu'il a décroché le pompon, bingo, les quatre boites de conserves touchées c'est le gros éléphant en peluche pour monsieur ! bravo monsieur, monsieur est connaisseur !

Et l'on touche donc au coeur du problème : on aimerait bien être atteint de cécité nous aussi, même un léger strabisme on prend, pour recevoir un jour un peu de cet amour ridicule et lourd, absolu et minuscule...