vendredi 20 décembre 2013

LES VŒUX DE LA PRESIDENTE POUR 2014




Chers tous,



Puisqu’il est finalement communément admis que 2013 ne fut pas l’année de la baise ( du moins pour le panel de gens que j’ai interrogés : 10 personnes dont 3 couples. Résultat : 2013 ne serait pas un « millésime exceptionnel ») , puisqu’il est également prouvé que 2012 ne fut pas l’année de la loose ; je voudrais accueillir 2014 et son cruel manque de rime funky avec toute l’attention qu’elle mérite.



Oui 2014 ne rime avec rien (éventuellement avec partorze comme me l’ont suggéré certains mais là on touche le fond de la rime pathétique et on passe pour un obsédé qui n’a pas digéré de se faire avoir avec 2013 ( « année de la baise ???? ahhhh ben laisse-moi rire tiens, vivement les partorzes de 2014 !!!! »).



2014 ne fait rien espérer d’exceptionnel ni de spécialement foireux :

Les mayas n’ont pas prévu de fin du monde, et on peut raisonnablement envisager une victoire de la France en coupe du Monde de Football.



Mais qu’en pense Elizabeth Tessier (E.T.), spécialiste de l’avenir et des trucs qui vont nous arriver pour de vrai à 100 % ???????



E.T. nous explique sur son site (sponsorisé par le directeur de recherches des Bogdanoff à la Sorbonne) que « la dissonance Uranus/Pluton, vecteur explosif des années à venir, va se reformer deux fois » Un fait astronomique quasi unique dans l’Histoire !!!!!!



Ben moi je sais pas vous mais ça me fait carrément flipper ma race de savoir que je vais avoir du Pluton dans l’Uranus.



Alors après j’étais vachement intéressée pour savoir la suite mais il fallait faire le 0892 681 636 (0,34 euro/min.), je me suis dit que je pouvais attendre de lire ça dans le Télépoche de janvier.



En attendant que le ciel ne nous tombe pas sur la tête, continuons le combat du bonheur et de l’amour, des mojitos et des sushis à volonté.

mardi 6 août 2013

UN ELAGUEUR NOUS REPOND


Je souhaite vous raconter une histoire inverse à la votre. Celle d'un buisson ne souhaitant pas être élagué...

Une histoire d'étudiants en quête d'amour et d'aventure, la rencontre de l'urbain et de la semi-rurale, une incompréhension pileuse qui aurait pu tourner au drame.

Il était avide d'aventure car éloigné de celle qui devait devenir sa femme dans quelques mois tout en sachant que finalement ça ne le ferait jamais (l'histoire a effectivement débouché sur une désunion quelques semaines plus tard). Elle était avide de passion car éloignée de celui qu'elle avait aimé. Elle avait fait des allusions trop explicites pour qu'il ne les comprenne pas. Il avait abusé de son forfait SMS (et oui à l'époque les forfaits illimités n'existaient pas) pour la connaître en dehors des salles de cours. Elle avait décidé d'accepter son invitation un soir à 22h30 pour aller boire un verre. Il avait couru à travers les rues de la ville pour ne pas la faire attendre (et oui, il n'avait pas le permis à 23 ans mais qu'est-ce qu'il courrait vite !!) Ils burent et discutèrent pendant 3 heures dans un coin sombre d'un bar à tapas sans déguster le moindre bout de saucisse ni profiter des effluves du jambon pendu au-dessus du comptoir. Ils échangèrent un baiser, douceur et volupté étaient au rendez-vous. Du pur bonheur, un instant hors du temps. Elle avait décidé de venir chez lui pour le connaître encore davantage. Il lui avait dit que son ardeur n'avait d'égal que son envie de la découvrir dans tous les sens du terme.

Et puis ce fût le moment fatidique. La parenthèse inattendue... Après lui avoir retiré passionnément son chemisier et son soutien-gorge, il décida d'attaquer l'hémisphère sud de ce corps qu'il trouva fort à son goût en visitant l'hémisphère nord. Et là, il fit une rencontre avec un objet d'un autre temps. Une culotte ? Un short ? Une toile cirée ? Il ne savait pas très bien. En tous cas, un sous-vêtement d'un autre temps. Un motif digne des tapisseries du 14e siècle, un tissu encore inconnu jusqu'alors... La visite de l'hémisphère sud commençait donc par un vraie remise en question de sa féminité. Non qu'elle ne soit pas une femme mais la question était posée de son positionnement spatio-temporel dans les courants de la mode féminine.


Il décida de passer outre cette stupéfaction. Parce que ses yeux criait l'envie, parce qu'elle lui chuchotait dans l'oreille qu'elle rêvait d'être dans ses bras. Il pris donc l'initiative d'explorer l'intérieur de la toile cirée. Et là, second moment d'incompréhension. Il fit face à un vrai déferlement pileux. Un buisson ardent qui n'avait peut être jamais connu l'entretien préconisé par Marius Ferrat et Yves Rocher réunis. Une véritable forêt équatoriale impénétrable. La plus grande réunion de petits frisés, dreadlocks épais et cheveux d'ange qu'il n'avait jamais vu. Sa main s'y perdit en chemin. Ne sachant plus s'il devait proposer un élagage immédiat ou faire semblant de rien, il décida de montrer sa stupéfaction en espérant que ce phénomène relevait d'une erreur passagère. Elle ne comprit pas quel était le problème. Il comprit qu'elle n'avait pas les mêmes références et qu'il était préférable de revenir sur ce sujet une fois cette nuit de passion consommée. Effectivement, passion et tendresse auront été au rendez-vous durant cette nuit où ils visitèrent les 4 coins de son lit d'étudiant (un vieux cllic-clac quoi).

Ils décidèrent de poursuivre cette histoire passionnelle en s'éloignant définitivement de leur compagnons respectifs. Il pris donc l'initiative de proposer un élagage en bon et due forme au bout de quelques semaines. Sans goujaterie, tout en délicatesse car il la savait sensible et peu informée sur le sujet. Elle lui proposa d'y aller progressivement. Et c'est ainsi que du buisson ardent, elle passa à la pelouse sauvage puis au green de parcours de golf. Il espéra le ticket de métro encore un moment sans jamais perdre de vue le paysage lunaire qu'il imaginait dans ses rêves les plus fous. 

Un élagueur doit donc être patient lorsqu'il tombe face à un buisson ardent. La tactique de la terre brûlée n'est en aucun cas recommandée. 

mardi 23 juillet 2013

L'HOMME EST UNE FEMME COMME LES AUTRES


Une pratique communément admise chez la femme (saoule de préférence) est l'envoi de SMS pathétiques et désespérés à des ex qu'on aimait finalement bien et dont le seul défaut est d'être passés trop vite à autre chose.  

Un exemple :

Envoyé le Samedi soir très tard depuis les toilettes du Fuckabeachclub2000  à un ex:

« en plus j'avais des Chlamydia, t 'as plus qu'à prévenir ta nouvelle meuf maintenant, gros connard qui pue de la bite »

ou bien
« ça te dirait qu'on reste sex friends, je te promets que je t'aime plus, réponds moi vite mon amour j'ai plein de mecs qui me proposent »

ou encore
« Je suis enceinte mais je sais pas qui est le père, on a couché ensemble y a 2 mois ? »

Autant de petites bouteilles à la mer, de SOS envoyés alors qu'on est plus fragile, rapport au fait qu'on est à 2 grammes et qui expriment malheureusement toute notre peine, nos regrets pour quelqu'un qui s'en fout de nous.

Sinon, il va de soi qu'en conditions ordinaires, la tête froide, même au fond du gouffre de la souffrance ON NE COMMUNIQUE PAS AVEC UN EX, l'orgueil chevillé au corps, et on pleure seule dans son coin en mangeant des tonnes de truc à l'huile de palme.


Là où la vie est bien faite tout de même, preuve que les hommes sont nos égaux sur les points les plus pourris (souffrance sentimentale, maladie, ongles incarnés, découverts bancaires), c'est que les hommes aussi sont sujets à l'envoi de messages vengeurs, plein d'aigreur, sur le ton de « rien-à-foutre de toi pauvre conne ».

Nadina a en effet reçu un message de ce genre, de la part d'un homme avec qui il ne s'était rien passé (i-e : ils n'ont pas couché ensemble mais il y a eu des dates).
Nadina, après 2 dates, n'ayant pas été séduite par cet homme, avait mis un terme à leurs échanges il y a environ 3 mois.

3 mois s'écoulèrent paisiblement sans nouvelles de lui quand soudain, elle reçut le message suivant :

« J'ai dîné a 20 mètres de chez toi hier et pas une fois je n'y ai pensé, je ne réalise que maintenant.
Ca me fait marrer d'avoir pu avoir autant envie de toi puis d'être aussi indifférent (euphémisme) aujourd'hui ».



Ce message laissa Nadina perplexe, elle me contacta donc immédiatement pour me soumettre sa stupeur. Nadina ne voyait qu'aigreur et méchanceté gratuite dans cette déclaration.
Certes, la forme relevait un peu de la vengeance à peu de frais. L'homme soulignait que désormais « il se marrait » (ah ah on sent bien que c'est la grosse teuf dans son cœur), et insistait sur son indifférence abyssale ( eh oui, c'est pour ça qu'il s'est senti, 3 mois après, le besoin d'exprimer son total désintérêt).



On voit bien que ce message comporte tous les signes de la rancœur et de la tristesse. Et on voit bien aussi à quel point on peut être lourd, homme ou femme, hétéro, lesbienne ou gay, quand on cherche à être désagréable avec un ex qui nous a oublié depuis longtemps et ne nourrit sans doute à notre égard que de la compassion, voire de la pitié...



Mesdames, Messieurs, je vous en conjure, plus jamais, même en cas de souffrance insupportable : ON N ENVOIE PLUS CE GENRE DE SOS A QUELQU UN QUI S EN FOUT DE NOUS.



Cordialement.



jeudi 18 juillet 2013

UN MEC QUI EN A





La presse féminine, voire masculine, les media en général utilisent à l’envi 3 concepts pour ranger en catégories bien distinctes les hommes. Le concept le plus répandu, et que personnellement je trouve has been depuis qu’il a été créé il y a une dizaine d’années pour vendre aux hommes des crèmes aux enzymes de bébé phoque, est le métrosexuel.



Exemple ici :
http://www.tumblr.com/tagged/matt%20pokora




Vient ensuite le hipster barbu/moustachu/tatoué/looké mi skin head mi easy rider mi hobo crado (créé pour développer les barbershops et transformer n’importe quel pub aux lambris formica du centre ville en libre service pour lycéennes du 8ème en mal de …mâle) qui même s’il tient bien la route, reste encore trop flou et mérite un peu plus de temps pour vérifier qu’il survivra à la mode automne/hiver 2014.



Exemple ici :
http://www.pariszigzag.fr/bars-cafes-terrasses-paris/bars-hipsters-paris




Enfin, last but not least, plus difficile à caricaturer, plus subtil, et tellement plus sexy : le mâle Alpha. Qui serait donc le vrai mec, le chef de meute, le mec qui dégage tellement de testosterone qu’on tombe enceinte rien qu’en le regardant, qui promène avec indifférence son regard dominateur, qui fait peur et fascine, bref moi c est ceux là que je préfère.

Exemple ici :
http://www.voyageur-independant.com/latitude-0-mike-horn-voyage/




Le mâle alpha a des yeux qui sentent le cul, le mâle alpha n’a pas besoin de prendre soin de lui, le mâle alpha ne porte pas de bracelets en cuir à 300 balles, il n’ a pas de mini chaussettes dans ses baskets de toile, il n’a pas de bermuda, il n’a pas de chapeau en été, il n’a pas de casque MOMO, il n’a pas de scooter à 3 roues, il ne boit pas de rosé.



Le mâle Alpha porte des slips, pas des boxers ni des caleçons.



Le mâle alpha prend le métro tellement il a pas besoin n’investir sa virilité dans un quelconque moyen de transport personnel et dispendieux.



Le mâle alpha est célibataire mais il recherche LA FEMME, celle qui le domptera, l’apaisera.



Il fait des sports qui sont plus à la mode ou pas encore : escalade, cross VTT, enduro.



Et même des fois il chasse !!!! haaaaaannn !! Dans les forêts !!!!! Il ramène des petits animaux et il en fait des terrines aux baies sauvages !!!



Le mâle Alpha te prend avec brutalité et SAIT où est ton point G, il en a l’INSTINCT. Il éjacule pas au bout de 3 mn « parce qu’il est trop excité ». Et après t’avoir fait jouir comme jamais, il devient tendre et RESTE DORMIR AVEC TOI.



Il se laisse inviter au resto, mais pas trop souvent. Il fait pas de chichi : s’il a pas amené sa brosse à dent chez toi, il prend la tienne.



Il t’appelle et t’envoie des messages sans s’imaginer qu’il passera pour un type trop relou. Dans ses messages, il dit « ce soir j’ai envie de te baiser sur la table jusqu’à ce que tu me supplies d’arrêter, et après on ira voir un James Ivory ».

Ou des fois il envoie juste : « Tu vas prendre cher, je t’aime ».



Le mâle Alpha c’est Daniel Craig et Mike Horn réuni.



Le mâle Alpha n’existe donc que dans les magazines de pouffiasses, sur Internet, et dans mes rêves.



FUCK



Bien à vous

mercredi 12 juin 2013

BUISSONS CHERCHENT ELAGUEUR





Attention cette chronique ne va exceptionnellement pas parler de cul ni de rapport amoureux.



J’ai un grand besoin d’élaguer mes buissons. Mes buissons, je veux dire, mes vrais buissons en herbe, avec des branches et des feuilles qui dépassent dans le jardin.

Je suis donc partie à la recherche d’un élagueur. Une catégorie socio professionnelle totalement mystérieuse pour moi. Tout juste imaginais-je un mixe entre un garde forestier et un jardinier : du genre taiseux, plutôt rustique voire champêtre.

Et moi ce genre de personnes, je ne le côtoie pas ultra fréquemment dans mon quotidien, j’ai pas trop d’acquaintance dans le milieu des eaux et forêts.

J’ai tout de même fait marcher mon réseau : j’ai interrogé les propriétaires terriens de mon entourage en leur demandant de me tuyauter sur un bon élagueur.

Ce qui fut fait. Une amie me confia le numéro quasi top secret d’un homme de confiance qui ratiboisait les buissons de toute sa famille depuis plusieurs années. Elle me recommanda de préciser que j’étais une amie de sa famille : genre on se prête pas son élagueur comme ça, faut montrer patte blanche.



Je composais donc le numéro de ce monsieur :

- Moi : « Bonjour Monsieur X, je vous appelle de la part de Nadina, elle m’a dit grand bien de vos prouesses en élagage ; il se trouve justement que mon jardin est en friche et que vous m’enlèveriez une grosse épine du pied, c’est quasi le cas de le dire, en acceptant d’exercer vos compétences forestières chez moi »

- L’élagueur (voix gutturale, accent marseillais insensé) « ah, oui Nadina tout à fait, elle m’en a parlé effectivement. Alorreeuh, moi cetteuuu seuumaine c’est full full, ça va être impossibleuuu de voirreeu ça, la semaineeeuuu prochaineuuu c’est tendu aussi au niveau de mon planingueuu, c’est ureeeugent ?? »

- Moi : « eh bien c’est-à-dire, ce n’est pas une urgence déclarée, y a pas non plus danger sanitaire, mais je ne vois quasi  plus le jour dans mon living room »

- L’élagueur : « ah, et vous habitez dans quel coinggggg ? »

- Moi : « à la Plaine »

- L’élagueur : « à la plaine sur huveaune ?? »

- Moi : « non à la Plaine chez les bobo pauvres, en ville »

- Lui, d’un ton très alarmé, le débit de plus en plus rapide et gouleyant : « ah mais on fait comment pour se garer chez vous ?? »

- Moi : « oh vous savez, on se met comme une merde en plein milieu de la route et on met pas les warnings, comme tout le monde quoi »

- Lui (de plus en plus inquiet et réticent) : « ah mais c’est que moi j’ai un Touram et je me sens pas de faireuu les aller retours dans la rue pour vérifier qu’on me le braque pas ; vous savez quoi rappelez- moi lundi prochain, on en reparle »



Voilà, je me suis donc pris un râteau par un élagueur. Un élagueur riche. A noter pour les futures réunions d’orientation professionnelle de ma fille : CAP élagage. Un métier d’avenir.

lundi 3 juin 2013

LES TRIBULATIONS DE GUS SUR ADOPTE UN MEC


Ni dragueur, ni collectionneur, j’aime avant tout la compagnie des femmes » : GUS, Juin 2013.

Lorsque j’ appris que le Nouvel Obs  allait bientôt publier une enquête sur les utilisateurs d’Adopte Un Mec, je pensais tout de suite à un garçon de ma connaissance qui se targue d’avoir atteint un niveau d’expertise particulièrement élevé sur ce site.

Gus s’est inscrit il y a environ un an : fraîchement célibataire, une amie lui avait conseillé ce site pour pallier sa solitude rapidement.
Contrairement aux autres profils masculins, plutôt brefs et directs à défaut d’être précis ou exacts, GUS a choisi de se présenter sous forme de questionnaire de Proust, énumérant sur plus de 3 pages ses préférences ou ses dégoûts, ses anecdotes enfantines, ses élucubrations alcooliques ou autistes ; ce qui donne un portrait surprenant, ultra intime et parfaitement unique :
« A 12 ans, j'ai eu une expérience mystique en contemplant les moires d'un rideau après avoir inhaler de l'Ether. J'ai appris à compter jusqu'à 10 avec Colargol. Enfant je pensais qu'avant ma naissance le monde était en noir & blanc. Je regrette de devoir me contenter de n'être que moi- même. J'aime les orages… ».

Malgré un profil atypique, GUS a pu rencontrer un panel de femmes très diversifié, allant de la post étudiante sublime et nombriliste  (Elle : « Quand je bois, tout chez moi sent le sexe », Gus : « Tu reprendras bien un Daikiri ? ») à la quinqua marquée par les déceptions mais toujours aussi naïve (« Mon ex-mari est toujours amoureux de moi, je suis persuadée que nous nous remettrons ensemble quand les enfants seront grands »). Sans oublier la quadra fraîchement divorcée, qui se remet à peine sur le marché et qui, pour mettre toute sa séduction en avant, arrive au rendez-vous sapée comme pour un mariage,  passe sa soirée à tenter de dissimuler des rembourrages dans son décolleté trop plongeant, et finalement ne fait ressortir que le côté artificiel d’une séduction qui ne la rendra jamais femme fatale…

GUS m’a expliqué que 80% des profils féminins sur Adopte précisent qu’elles recherchent « un homme ni menteur ni mytho, un mec de confiance » (traduction : l’amour de leur vie, leur prince charmant) alors que les hommes recherchent « une femme pas prise de tête » (une femme qui baise le 1er soir ).

Pour les femmes, ce site est une machine à fantasmes, sitôt le premier mail échangé avec l’homme, elles partent souvent dans des projections de vie à 2. La propension à s’investir sentimentalement chez une femme étant inversement proportionnelle à celle de l’homme, les désillusions sont nombreuses de part et d’autre.

Gus raconte notamment l’exemple de cette femme, intelligente et expérimentée, qui avait rencontré via Adopte un jeune homme avec qui elle avait passé 10 h au téléphone d’affilée. Le garçon l’avait séduite par ses mots, lui parlant d’amour et de sentiments. Ils s’étaient vus, avaient passé la nuit ensemble dès le 1er rendez-vous, le jeune homme promettant amour éternel et vie à 2 immédiate. Ils se quittèrent au petit matin et elle n’en eu plus jamais de nouvelles, il avait disparu dans la nature.

Ce site qui fait donc la part belle aux femmes en leur faisant croire qu’elles décident de quelque chose ne doit pas être abordé autrement que comme un site de rencontres à la chaîne où les attentes de chacun ne tournent pas forcément autour de la relation pérenne…

Les désirs des uns et des autres ne se rejoignent donc pas forcément et le risque des rencontres via sites c’est de se contenter de l’impression immédiate qu’on a de l’autre. Mais, parfois, avec un peu de patience et de suivi, on arrive à convertir les plus récalcitrants (hommes ou femmes) au plaisir de la relation suivie.

Pour conclure, je vous fais partager cette phrase de GUS himself, qui illustre bien le visage à la fois ingrat et pourtant inébranlable que peut prendre l’amour : « Je me souviens  une fois, j’ai rencontré une fille : on a passé 23 ans côte à côte ».

mardi 14 mai 2013

SORCELLERIE ET GLAMOUR

Chère Nadina,




Je vous écris pour vous confier une expérience que j’ai vécue il y a quelques mois et tenter d’exorciser ainsi ma souffrance.



J’ai rencontré il y a 2 ans un homme dont je suis tombée follement amoureuse. Je le voyais tous les midi car il tenait un snack à côté de mon boulot.



Au bout de quelques semaines, j’étais totalement sous le charme : quand il me tendait mon hot dog de ses mains graisseuses, je sentais toute son animalité.



Le problème c’est qu’il était fiancé.



Nous commençâmes donc une relation qui me plongea dans les affres du doute et de la jalousie.

Quand il venait chez moi, après son service et avant de rentrer chez sa femme, il me prenait comme une brute pendant 10 mn et repartait aussi sec, enfin si je puis dire, bien sûr.



Comme je l’aimais et que je voulais le garder pour moi seule, je décidais d’appliquer les conseils d’une amie marocaine qui m’avait suggéré de pratiquer la sorcellerie : « pour avoir le garçon, vole lui son sperme et enterre le. Attention, il y a des règles à respecter, il faut le recueillir dans un mouchoir blanc immaculé et surtout ne pas le prendre dans ton vagin car la sorcellerie maléfique pourrait agir sur toi ».



Donc la seule solution pour ne pas être contaminée par le maléfice c’était de recueillir son sperme dans ma bouche.



Par d’habiles subterfuges, je recrachais la semence dans un mouchoir sans qu’ il s’ en rende compte.



Il fallait en recueillir un maximum au cas où je ne le revoie plus, il me fallait une sacrée réserve. Donc du coup ça a été festival de la pipe pour lui.



Je devais ensuite réciter des incantations arabes que j’appris en phonétique. Je les récitais en parfumant les mouchoirs de mon parfum (le parfum que j’utilisais pendant les rapport, bien évidemment).



Ensuite, il fallait déposer ces mouchoirs dans des boites et les enterrer dans de la terre. Vu que j’ai pas de jardin, je les enterrais dans les pots de fleurs sur mon balcon.



Je n’ai jamais eu cet homme au final, sauf une fois où il s’était disputé avec sa fiancée et où il s’est installé chez moi pendant un mois.



Je n’avais pas eu de nouvelles depuis des années et j’étais passée à autre chose. J’avais même déterré toutes les boites : les mouchoirs étaient tout jaunes et racornis.

Quand soudain, il y a 3 mois, il m’ a recontactée pour qu’on se revoie. Et là il semblerait que le sort s’acharne sur notre belle histoire : on n’a jamais pu se voir car il a été incarcéré pour blanchiment d’argent. Il blanchissait les Hot dogs semble-t-il.



Chloetta de St Barnabé







L’analyse de Nadina de DeusexFemina :



Chère Chloetta,



Pour résumé : Popol a eu droit à des pipes en quantité mais il croupit désormais en tôle… ça me semble être un retour sur investissement suffisamment intéressant.

A vous de juger chères lectrices si le jeu en vaut la chandelle ( si j’ose dire bien sur).

Une amie antillaise m’a dit que chez elle, quand on voulait garder un homme on lui faisait boire quelques gouttes de ses menstrues qu’on versait dans son café avec de la noix de muscade.

Ahhhhhhhhhhhh l’amourrrrrrrrrrrrr …….



lundi 6 mai 2013

LES 10 PHRASES A EVITER QUAND ON EST UN GENTLEMAN ET QU ON EST INVITE A DINER CHEZ UNE DAME ET QUE LA QUESTION SEXUELLE N A PAS ENCORE ETE CLAIREMENT ENVISAGEE

1 / Je peux me laver la bite quelque part ?

 2 / J'ai pris une boîte de 24, au cas où

 3 / Ta voisine, la bonasse, ne vient pas ?

 4 / Je jurerais que t'es vaginale à mort

 5 / T'inquiète, je suis pas venu là pour bouffer quand même

 6 / hop hop hop, pas plus haut que le verre, après je bande plus !

 7 / Eh ben en tous cas tes voisins ont l'air de prendre du bon temps, eux

 8 / Une fois, une meuf m'a sucé au premier rendez-vous, au dessert, on avait de la chantilly partout

 9 / T'as pas de beurre dans le frigo ??

 10 /Quoi qu'il arrive, on reste amis d'accord ?

dimanche 21 avril 2013

CHEZ CLAIRE

Mes copines Ludmila, Gertruda et Penelopa sont allé vendredi soir tester la poissonnerie Chez Claire. Ces aventurières de la nuit extrême, prêtes à tous les défis, chaussèrent donc leurs escarpins de 12 cm pour explorer cette nouvelle adresse de la Belle de Mai et rencontrer du Captain Igloo barbu (le poissonnier hipster : dernier concept du mâle viril modeux). Sur place, point de Captain Igloo revêche en ciré jaune, point de filets de pêche, mais des petites tables installées dans la poissonnerie et derrière le comptoir. Et du hip hop en fond sonore. On accueille les filles avec chaleur, on s'inquiète de les installer au mieux, elles choisissent leur poisson sur l'étal. Pendant qu'il cuit, elles sirotent un Pouilly Fumé. Le poisson arrive, cuit à la perfection. L'ambiance est familiale, chaleureuse. Les filles sont conquises par ce lieu simple et par la gentillesse du propriétaire. Elles repartent avec l'envie de tester l'apéro iodé du mois prochain. Avec un peu de chance, y aura du vieux loup de mer....

vendredi 12 avril 2013

Une bouteille à la mer

Dans la série, le-monde-de-la-communication-moderne-nous-réserve-bien-des-surprises,gaussons-nous-tous-ensemble, je viens de recevoir le message suivant d’une amie : « coucou vivi, j ai reçu un sms d un numero inconnu, c’était signé vivi, est ce que c’est toi qui m’envoie ça ?? » Je vous livre donc, dans le texte, sans retouche, l’essence de ce message sublime digne des plus grands poëtes : « salut ma belle cochonne, je tatens toujours et vivement que tu vienne, j en ai marre de me branler, hummmmm, vivi » Donc, non, je n’envoie pas ce genre de texto car d’une part je ne fais généralement pas de fautes d’orthographe aussi grossières. D’autre part, je suis désespérément conventionnelle au niveau de ma sexualité et seuls les hommes bénéficient de mon intérêt dans ce domaine. Ajoutons à cela que si j’étais un homme, je me garderais bien de faire part de l’indigence de ma situation sexuelle, je trouve que ce n’est pas tellement vendeur. Nous sommes donc face à un mystère : qui est ce Vivi qui envoie des texto de détresse sexuelle à mes copines ??? Vincent ?? Vigo ? Victor ? Je suis également un peu vexée que mes amies me soupçonnent d’envoyer ce genre de message : ce n’ est pas à la hauteur de ma glamoureuse réputation. Donc Vincent, Vigo, Victor qui que tu sois, je pense qu’il va falloir que tu t’habitues à pratiquer l’onanisme devant youporn car c’est pas avec ce genre de prose que tu vas attirer la grosse cochonne empathique.

Transparence

Je tiens à faire toute la lumière sur mon patrimoine et à m’associer à la démarche de transparence de nos honnêtes dirigeants : tout ce que je possède de plus cher se trouve dans mon dressing, les fleurs dans mon jardin sont des fausses, j’ai tenté de ne pas déclarer mon poste TV mais j’ai tout de même reçu une injonction de paiement pour la redevance, ma tatie m’a fait un chèque de 50 € pour Noël et je l’ai déposé sur mon CODEVI du CIC, j’ai encore 180 € de chèques vacances 2012 que je n’ai pas réussi à refourguer aux commerçants corses, j’ai une offre de massage visage chez Body Minute pour 10 € (offre « printemps »), je suis invitée à une vente privée chez Agnès B, mon dernier don à une association humanitaire remonte à l’année dernière, j’ai grugé pour avoir un code promo et avoir la livraison gratuite sur la Redoute, mes lunettes de vue m’ont coûté 608 € (verres compris), je dois 3 € à la bibli municipale que je ne paierai jamais et globalement j’ai tout de même l’impression d’être une personne honnête. Mais personne n’est parfait. Et tout bien réfléchi, j’ai bien envie de m’associer à un mouvement de révolte populaire, j’ai bien envie de jeter des pavés dans la rue et pas du tout envie de renoncer à croire que le pouvoir peut appartenir au citoyen . Bien à vous.

mercredi 20 février 2013

PREVISIONS ASTRALES 2013 : 100 % SURES




BELIER :



Parfois fantasque, toujours léger, vous êtes le binôme idéal pour les sorties à thème foireux du style « ne rentrons pas les mains vides ce soir et envoyons des sms olé olé aux garçons timides et sensibles qui ne nous ont rien demandé et qui maintenant ont peur de nous ».

Votre expérience en matière de relations amoureuses n'a d'égal que votre curiosité et votre foi en la nature humaine.

Jamais à court d'idée saugrenue, toujours à l'affût d'un nouveau défi relationnel, votre compagnie est un ravissement, avec vous on ne sait pas où on va, et la plupart du temps, on ne s'en souvient plus, rapport au mojitos.

En plus, vous êtes canon. Mon tuyau 2013 : ne changez rien et continuez à faire tourner vos targets.



TAUREAU :



D'un naturel fonceur et obstiné, vous vous ruez tête baissée sur tout ce qui porte du rouge et des pantalons moulants à dorure. C'est un peu con comme comportement. En plus vous finirez certainement sans vos oreilles et sans vos gonades. Mon conseil 2013 : éloignez vous de la Camargue, exportez vous dans une région moins sensible, genre la Bavière. C'est tranquille la Bavière, et les jeunes gens en shorts de cuir devraient vous laisser en paix.



GEMEAU :



Dualité, ambivalence, un jour oui, un jour non : si l'on en croit les horoscopes classiques, ce signe est celui des pervers narcissiques. Personnellement, je n'en connais pas, du coup, pour écrire quelquechose de SCIENTIFIQUEMENT VALABLE, je suis allée récolter des TEMOIGNAGES sur le forum Auféminin.com, ben ça fiche les jetons :



« J'ai connu un gémeau, moi je suis taureau, il m'a démantelée, physiquement et moralement. Les mensonges, la supercherie, la froideur, la fuite j'ai tout vu et ma santé en a pris un coup

Quand je l'ai rencontré, je le tenais à distance, plus je le tenais à distance, plus il se rapprochait il a usé de toutes ses armes pour m'avoir, et je suis tombée les deux pieds dedans.

Ce personnage, m'a vidé de mon énergie, 3 jours à la maison, 4 à l'extérieur, jamais je n'ai su où ils se rendait. En 5 ans, je n'ai rencontré aucun de ses copains. A chacune de mes questions, en réponse la porte qui claque. Tant que je n'apportais pas la preuve de mes doutes je me faisais traiter de folle. J'ai cru que je le devenais. Second compte en banque, puce téléphonique à une autre adresse, club de rencontre. La totale.

Je cherchais à comprendre ce qui tournait pas rond. Il était jaloux de toutes les personnes que je fréquentais, filles et garçons, il m'imaginait des plans culs à chacune de mes sorties, le supermarché le docteur, l'école, ou que j'aille c'était pour le tromper.

Jamais, une fleur, jamais un gateau d'anniversaire, jamais un cadeau,

rien.

Aujourd'hui, il a quitté le domicile conjugual pour la dernière fois, je suis toujours mariée et j'ai hâte d'y mettre un terme.

Vous les gêmeaux croyez vous qu'il m'ai seulement aimé un jour?

L'indifférence du gêmeau a t elle des limites?

Vous hommes gémeau laisseriez vous votre compagne à l'hopital sans état d'ame?

Je n'accable pas les gémeaux,

Cette personnalité m'a juste fait énormément de mal. »



Haaaaan, ça me fout tellement les chocottes !!!!! ouh la la les gémeaux !! Heureusement qu'Auféminin.com est là pour lancer des débats scientifiques et jonchés d'exemples crédibles. Pour nous les femmes quoi.



CANCER :



Uranus a tendance à planer un peu trop vers Roquefort la Bedoule et St Loup. Un rapprochement astral s'opère. Des planètes vont s'entrechoquer et ce ne seront pas forcément les bonnes. Le Cancer ne devrait pas s'entourer de cancers ascendant congolais : trop de franche camaraderie, de match de foot à la bière en survêt, de blagues douteuses et on s'enfonce irrémédiablement vers la vie à 2, la routine. Mon conseil 2013 : soyez plus démonstratif, acceptez cet amour qui vous submerge, soignez votre partenaire, soyez à l'écoute des surprises



VIERGE :



C'est vers le mois de juin 2013 que vous donnerez tout ce que vous avez. Platon dans votre Maison prédit donc un voyage en Corse pour Calvi on the rocks, accompagné d'une amie bombe sexuelle. Celle-ci vous assurera l'escorte sans cesse renouvelée d'autres bombes sexuelles et les remparts de la citadelle résonneront des cris de satisfaction et d'incrédulité que vous ferez pousser à l'assistance féminine.

Mon conseil 2013 : commandez dès à présent vos spartiates pour homme en cuir nude, elles vous seront indispensables pour monter chez Tao.



BALANCE :



Excellant dans les métiers liés à la justice. La Balance est un signe mesuré. Equilibré. (C'est du moins ce qu'en dit Auféminin.com, et tout me porte à le croire, vu ce qu'ils disent sur les gémeaux, j'en flippe encore). Toutefois, comme le dit l'adage populaire « faut pas pousser mémé dans les orties » et vous détestez qu'on abuse de votre coolitude. Vous vous fichez totalement qu'on trouve votre attitude touchante, et vous n'hésitez pas à raccrocher au nez des importuns. Pourtant comme vous êtes touchant quand un félin inoffensif déclenche chez vous des crises d'urticaire nasal...

Mon conseil 2013 : faites profiter vos amies du réseau amical de votre partenaire. N'hésitez pas à devancer la demande en précisant leur statut relationnel du moment afin d'éviter tout envoi de sms potentiellement ridicule.



SCORPION :



Au premier abord c'est votre physique hors du commun qui frappe l'univers entier par sa splendeur. Votre personnalité, votre charisme et votre spiritualité font le reste en vous attirant l'admiration sans borne des personnes du sexe opposé, la haine et l'envie palpable des êtres du même genre.

Dès le mois de décembre, Mercure vous promet une grosse rentrée d'argent ainsi qu'une renommée internationale. Sentimentalement, bien que vous n'ayez besoin de personne, 2013 sera une année plus qu'épanouissante ; les graines semées fin 2012 portent leurs fruits : un olivier de Tunisie viendra fleurir votre jardin, ou un baobab de bamako, selon vos préférences.



SAGITTAIRE :



D'un abord parfois rugueux, voire taiseux, vous donnez toute la mesure de votre fantaisie au cours de joutes épistolaires jubilatoires. 2013 sera l'année des voyages : Vierzon, Bourg en Bresse, Kerouadec sur mer... tout cela en compagnie d'une nouvelle muse aux allures de bombe sexuelle qui vous assurera une renommée inespérée:des salles des fêtes municipales porteront votre nom, des ruelles seront rebaptisées en votre honneur.



CAPRICORNE



Ascendant européen : les planètes se sont acharné sur vous : trop de saturne dans votre uranus et bim :vous êtes gay, exhib et alcolo. Mon conseil astro 2013 : attention à la cirrhose.



Ascendant africain : Votre atavisme fait de vous un danseur émérite et un partenaire de choix pour les compètes de wi dance. Sur « crazy in love » de Beyonce vous transcendez la choré pour en faire une danse de la fertilité au contenu plus qu'explicite et censurable. Vous transpirez la sexytude. Mon conseil astro 2013 : continuez les compètes de wi + le rosé pamplemousse de manière hebdomadaire: ce sont les garants de votre épanouissement. Pensez également à élaguer votre baobab.

Les voeux de la Présidente pour 2013

Chers tous,




L’année 2012 (plus connue pour la rime riche qui y fut associée : « année de la loose ») prend fin. Elle fut pour beaucoup d’entre nous jonchée d’expériences nouvelles plus ou moins déconcertantes, mais toujours enrichissantes (oui, même les plus enrichies en corps gras, comprenne qui pourra).

Je vous engage donc tous, à faire vôtre l’expression : « il vaut mieux avoir des remords que des regrets ».



Car un regret c’est quelque chose qu’on n’a pas fait : ayez plutôt des remords (même les trucs les plus chelous vous ont permis de dire « plus jamais ça ! »).



Le remord d’avoir fait quelque chose vous aide à affiner vos choix futurs :

Exemple :

- « plus jamais de drogue, ou alors je ne les mélange pas » (oui, se donner des objectifs réalisables est un gage de réussite et d’épanouissement)

- « je n’irai plus aux rencards arrangés sans avoir préparé un plan de fuite infaillible qui puisse me permettre de partir au bout de 5 minutes»

- « je n’achèterai plus de chaussures en plexiglass pailleté en pensant que ça peut faire chic si on les twist avec un blazer bleu marine »

- « je ne coucherai plus jamais avec mon DRH »

Etc, etc…



L’année 2013 et son cortège de rimes tordantes et de bon goût (Année de la baise, année du pèze, année des balèzes…) nous promet des réjouissances et des surprises sur tous les plans, j’en suis convaincue.



Je souhaite donc que pour chacun d’entre vous, même ceux qui n’ont pas la chance de me côtoyer physiquement, soit une année de réjouissances et de surprises.



Bien à vous

DU BON USAGE DE LA SUPPRESSION D'AMI


Je me surprise cette semaine à éprouver un intense sentiment de vengeance et de pouvoir rien qu’en « supprimant un ami » de Facebook.



Quand Marc Zuckerberg m’a demandé si j’étais « sure de vouloir supprimer gros crétin relou de vos amis » j’ai acquiescé en hochant la tête de haut en bas, frénétiquement ; j’avais envie de hurler « mais bien évidemment que j’en suis sure, débarrasse moi vite de cette enclume débile qui pourrit mon mur par ses commentaires vaseux !!! »



Alors bien sûr, j’étais seule et personne n’était témoin de cet acte de bravoure, de ce camouflet virtuel que j’infligeais à cette personne. Personne ne viendrait me voir pour négocier en sa faveur, pour « arranger les choses » comme ça arrive dans la vraie vie. Tout ça se passe sans drame !

Et c’est ce qui rend cette action un peu frustrante.



Je me sentais néanmoins libérée, soulagée, avec la sensation de m’être réellement débarrassé à tout jamais d’un importun. En un clic c’était fini, la personne était SUPPRIMEE. Je me suis vue en Cléopâtre, devant le spectacle d’un piètre bouffon et décidant de son sort funeste: « Qu’on le jette aux lions ».



Facebook a donc fait naître en moi un sentiment minable, comme cela arrive souvent quand on se cache derrière un ordi pour avoir des relations avec les gens. Car après la première vague de soulagement à bon compte , c’est tout juste si s je ne me suis pas sentie coupable : j’ai pensé à ces gens qui dénoncent leurs voisins aux impôts ( je suis un peu excessive dans mon empathie) et qui se sentent tout fiers d’eux, le cœur gonflé de l’orgueil du bon français qui a accompli son devoir à peu de frais.



J’imaginais la peine de la personne, son sentiment de rejet, d’injustice. Alors comment éviter que cela se reproduise ? Comment être sûr de ne pas se faire supprimer de ma liste d’amis :



- Assurez-vous de régulièrement me flatter, en likant mes posts, voire en les commentant. Ce point est essentiel. Au bout de 3 mois sans commentaire ou like : poubelle.



- L’humour balourd accompagné de son immanquable « lol », le comique de répétition, la sempiternelle allusion à une anecdote survenue en 1997 (surtout si elle s’avère gênante pour moi) peuvent avoir leur fans : je ne suis pas cliente personnellement, à éviter donc. J’en ai supprimé un paquet rien que pour 1 lol.



-Evitez les commentaires politiques (surtout si vous êtes, au choix : contre le mariage pour tous, pour l’exclusion des roms, pour l’exil financier, pour le droit à Johny Halliday de s’exprimer sur tous les sujets, contre le port de la mini jupe chez la femme croyante…). Bref, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, normalement vous dégagez assez vite.

Je sais c’est naze, mais le combat politique par joute épistolaire me fatigue, il est stérile, et il me donne des palpitations.



Si, malgré tous ces conseils, il s’avérait que je vous supprime, sachez que je suis quelqu’un d’assez impulsif et qu’il m’arrive de regretter ce que je fais dans la minute qui suit.

Que faire dans ce cas ???

Le problème s’étant déjà présenté, je vous suggère l’envoi d’un mail particulièrement flatteur et bien tourné (toute allusion à ma beauté intérieure et extérieure sera considérée comme un motif suffisant pour justifier votre réintégration).



Cordialement,



NADINA

Aujourd’hui nous recevons Nadina de Plan de Cuques , qui a accepté de partager avec nous une expérience qui l’a traumatisée et dont elle ne s’est, 10 ans après les faits, toujours pas remise.




VP : Nadina, bonjour, vous êtes ici pour nous raconter comment votre ex est devenu gay juste après votre relation, relation qui avait pourtant duré plusieurs mois et au cours de laquelle jamais vous n’avez décelé le moindre signe annonciateur.

Nadina : eh bien en fait, vers la fin de notre relation, un jour j’ai découvert qu’il recevait des bons de réduction Yves Rocher à son nom…et là j’ai pensé qu’il me trompait avec une amie à moi (Corina) qui est très bonne cliente chez eux, je me suis dit « la salope, elle essaie d’avoir des offres en double » , j’ai commencé à fouiller pour trouver des indices.

J’ai fouillé ses poches, et j’ai trouvé un baume à lèvres pailleté aromatisé à la fraise. J’étais dans tous me états. Pour moi c’était sûr qu’il y avait baleine sous gravier et que ces deux-là se prenaient du bon temps dans mon dos et dans celui d’Yves Rocher.

VP : Ce qui n’est pas très urbain, certes, mais qui ne nous conduit pas vers un changement d’orientation sexuelle brutal.

Nadina : ah ben parlons-en de l’orientation , justement ! Pendant tout le temps qu’on était ensemble, quand nous faisions l’amour (une fois par semaine, devant « Belle toute nue » : il adorait William Carnimolla), il me prenait toujours en levrette.

VP : ????

Nadina : oui, il fallait que je sois de dos si vous voulez, moi je trouvais qu’être orientée toujours dans ce sens-là, c’était pas très respectueux pour moi, puisque que du coup j’ai jamais pu regarder Belle Toute Nue.

J’entendais que des phrases, genre « Mais non t’es pas grosse, t’es un huit enveloppé, c’est super beau », ou encore «les accessoires à paillettes ça détourne l’attention de tes kilos en trop »

VP : Oui, des accessoires à paillettes, ou carrément une couverture de survie. Mais, revenons au moment où vous avez eu des soupçons de tromperie, et que vous avez commencé à fouiller dans ses affaires.

NAdina : un soir, alors qu’il était au téléphone avec sa mère pour son coup de fil biquotidien de 72 mn chacun, j’ai pu fouiller dans son sac à main, un 24 h, porté épaule, couleur Moka. Et là je tombe sur son agenda, à la page de chaque samedi à 14 h depuis 6 mois , il avait noté « soin visage, modelage délassant ». C’est là que j’ai ouvert les yeux : il ne me trompait pas avec Corina.

Le soir même je lui demandais des explications, il m’a tout avoué : les nuits à rêver d’Alain Chamfort, les sessions de Wi Dance sur Britney Spears dès que j’ avais le dos tourné, les virées shopping chez Maison du Monde.



Comment aurais-je pu me douter ? il portait tout le temps des pulls camionneurs ! Une fois même je l’avais vu regarder un match de rugby ! Depuis cette révélation, malgré ma peine et ma frustration, nous avons réussi à rester bons amis et dès que j’ai un bon groupon pour des épilations ou des gommages, je lui en fais profiter. Mais je ne peux plus me faire prendre en levrette sans penser à lui…







LE JUSTE PRIX

Dans ma quête du Graal amoureux, je ne recule devant rien pour parvenir mes fins. Maintes fois déçue, voire sonnée, par les multiples travers de nos amis les hommes, je ne me déclare pas vaincue et je repars chaque fois au combat, la lance toujours fermement serrée dans mon gant de velours et l’étendard de ma foi brandi bien haut.


Après les visites éclair sur les sites de rencontre pour tomber sur jean mi du boulot, les propositions de plan cul par texto en langage approximatif, les bad boys cleptomanes, les jeunes trop jeunes, les vieux trop vieux, les hommes mariés en quête d’une « belle et tendre aventure » (i-e : du sexe approximatif entre midi et 2, près du boulot), les farouches, les coincés, les fous, je pensais avoir fait le tour de ce que me réservait la gent masculine… que nenni !

C’était sans compter le macho idiot fier de lui, prêt à bousiller l’estime de n’importe quelle personne en face de lui, pour peu qu’elle ait le malheur d’avoir des seins et un cerveau.



Il s’agissait d’un rencart arrangé. Situation déjà expérimentée, soldée par un échec cuisant et prévisible, tant l’image que nos amis ont de nous parfois peut être à 100 000 lieues de ce que nous sommes.

Mais c’était dimanche, il pleuvait, je m’ennuyais, j’avais plus de M&Ms, un moment de faiblesse, un écart fatal : j’acceptais un rendez-vous téléphonique avec un ami d’amie, non sans avoir reçu les photos de l’objet du délit. Photos correctes, voire alléchantes, mais comme je l’ai toujours dit, il faut tester le produit, ne pas se fier uniquement au packaging et à la pub…

Au premier contact téléphonique, j'eu le plaisir d'apprendre que mon rencart venait de passer 15 jours à l'hôpital pour une hémorragie suite à une crise hémorroïdaire. Pourquoi Diable ce garçon crut il bon de m'informer de ses fragilités rectales sans même m'avoir vue ? Et surtout pourquoi les cloches annonciatrices du fiasco n'ont- elles pas retenti dans mon cerveau, pourtant suffisamment conditionné, à ce moment- là précis ??? mystère... Nous convînmes de nous retrouver l'après -midi même autour d'un café. Passons sur la demi- heure de retard que ce mufle cru bon de m'imposer avant de me faire don de sa présence. A la seconde où je le vis, j'étais fixée : non seulement son after shave m'indisposait à m'en provoquer des hauts le coeur, mais en plus son visage respirait l'aigreur et la suffisance. Je su à cet instant précis que j aurais mieux fait d'aller racheter des m&ms et de me faire un dvd.

Dès la première seconde du tête à tête, notre homme pris la parole pour parler de LUI. Sans jamais me laisser la moindre fenêtre pour m’immiscer dans son monologue. Monologue qui commença donc par un état minutieux, une liste exhaustive de ses diplômes ("j ai fait un master à Maillami" ), suivi d'une autre liste de ses voyages dans "des palaces aux 4 coins du monde"... Oui, parce que monsieur "travaillait comme un chien toute l'année, et gagnait bien sa vien c'était pas pour se retrouver au camping" (j'eus une pensée émue pour mes dernières vacances à Palavas...). Voyages au cours desquels, notre Titouan Lamazou, notre aventurier de l'extrême, avait pu établir des généralités stéréotypées : mexicain = voleur pauvre, thailandais = sournois, français = fainéant....

Je l'écoutais, médusée, un peu comme quand on assiste à un spectacle de danse contemporaine : on ne comprend pas, mais on reste pour essayer de comprendre. Je commençais à me laisser bercer par le ton monocorde, calculant combien de temps je pouvais encore lui accorder sans me tailler les veines, quand tout à coup il se mit à me poser des questions sur mon mode de vie. Je répondais docilement à chacune de ses interrogations (Dans quel quartier tu vis ? .. ah oui, c est pauvre là bas // Tu es propiétaire ou locataire ??// tu es dans de l'ancien ou du moderne ?? ) Quand il commença à me poser des questions de plus en plus précises pour deviner mon salaire... " Tu gagnes surement plus de 1500 € par mois, sinon tu pourrais pas t'occuper de ta fille", "tu gagnes pas 2000 € quand même ?? ". Ayant répondu évasivement que l'argent n'était pas mon moteur et que j'étais trés heureuse avec un mode de vie assez simple, il ouvrit de grands yeux et m'assena le coup de grâce " non mais 2000 € c est bien pour une femme, après quand elle a un mec qui assure, elle peut se permettre de se faire plaisir, d'aller au sport".... OUI TEXTO !!! SIC !!

Son manque de perspicacité, sa connerie pour tout dire, fit qu'il du se méprendre sur mon regard de dégoût et mon rictus méprisant. Il y vit comme un encouragement et continua sur sa lancée : "non parce que faut pas se voiler la face, les femmes ne sont intéressées que par le fric". Je cru bon de défendre, sans espoir, mes comparses, en expliquant qu'aucune de mes amies (toutes célibataires et subvenant parfaitement à leur besoin, voire gagnant fort bien leur vie) n'avait jamais choisi un homme pour son argent. Las, cet argument ne pouvait rien contre le coup de massue qu'il m'assennat ; "non mais deconne pas, tu regardes pas la télé ? toutes ces gamines de 20 ans qui sont avec des mecs de 70 ans, c est pas pour leur beaux yeux"...

"moi j ai des potes qui preferent sortir avec des meufs qui gagnent pas trop mal leur vie, comme toi, pour être surs qu'elles ne sont pas avec eux que pour le fric, et je les comprends"...

N'écoutant que mon instinct de survie, je signalais qu'il allait malheureusement falloir écourter un si bon moment. Il parut surpris et demanda l'addition, que je le laissais payer sans aucun reflexe féministe contrairement à mes habitudes, avec sa carte gold.



La tactique du couturier pervers

D’aucuns me reprochent, fort injustement, de taper uniquement sur les hommes dans cette chronique. Les femmes y seraient érigées en victimes et les hommes en amants calamiteux /alcolo/gay/stupides/radins/égoïstes/doigts crochus/haleine de bouc.




Je vais donc vous narrer aujourd’hui l’histoire arrivée récemment à un jeune ami de ma connaissance. Jeune ami hétéro, je le dois de préciser, tant ce détail a son importance dans l’incongruité de la situation qui va suivre.



Cet ami, que nous appellerons Jean Mouloud, pour plus de fun et d’anonymat (et aussi de mixité des cultures, des origines et de visualisation littéraire des minorités), se promenait tranquillement par une belle après-midi dans les rues de la ville, sans but précis, avec la belle inconscience et l’innocence que lui procurait sa jeunesse.



Quand tout à coup, un inconnu l’aborde ; lui, entre mille, il choisit Jean Mouloud, comme de par hasard, et se met à lui expliquer qu’il est dans la mouise et que seul Jean Mouloud peut le sauver. Jean Mouloud, il est très gentil et il aide son prochain dès qu’il le peut. N’écoutant que sa bonté, il demande donc à l’inconnu de lui exposer son problème.



L’inconnu est un couturier (hum hum…loin de moi l’idée de colporter des clichés crasseux et indignes mais, force est de constater, que souvent, pas toujours, mais souvent, dans la couture, et quand on est un homme, on aime tout ce qui est délicat, artistique, on est sensible, on est …gay donc). L’inconnu doit faire « de toute urgence » un shooting photo pour un modèle de pantalon homme « rarissime et sur mesure » et son mannequin lui a fait faux bond. L’inconnu explique à Jean Mouloud qu’à vue de nez, il fait peu ou prou les mêmes mensurations que le mannequin en question. Et qu’il lui sauverait donc la vie en acceptant de faire les derniers essayages.



Jean Mouloud accepte évidemment de rendre ce service et suit l’inconnu dans son atelier. Atelier de couture tout à fait classique : des portants de fringues, des chutes de tissus, des ordi, des appareils photos, des machines à coudre. Bref, Jean Mouloud se sent totalement rassuré : il est entre les mains d’un vrai pro.

L’inconnu lui demande alors de se mettre en caleçon (histoire d’être bien à l’aise) et lui explique qu’il va devoir le mesurer car la braguette du fameux pantalon prototype n’est pas satisfaisante : elle est peut-être un peu trop haute et il n’est pas sûr qu’on puisse uriner en toute quiétude et « qu’on puisse sortir sa bite ».

Donc, Jean Mouloud, toujours totalement confiant et voyant dans cette excuse PARFAITEMENT GROSSIERE ET CALAMITEUSE une explication tout à fait probable, se met en caleçon et laisse l’inconnu commencer ses mesures. Mesures qui l’obligent à déplacer de quelques centimètres sur la gauche ou la droite la virilité de Jean Mouloud…

Jean Mouloud se laisse sereinement tripoter sans voir le mal : il est avec un pro, il rend service, il est dans un VRAI ATELIER AVEC DES MACHINES A COUDRE.



L’inconnu demande soudain à Jean Mouloud s’il est pudique (à priori, tout le monde a compris à ce moment du récit que Jean Mouloud, en plus d’être très naïf, n’est pas pudique) et s’il peut enlever son caleçon car il doit prendre des mesures plus précises et jauger de l’espace entre son nombril et la base de son membre. Jean Mouloud, toujours investi à mort dans son rôle de mannequin d’un jour, s’exécute et tombe le calbute.



Jugeant que les gestes du couturier étaient très pro et parfaitement dénués de sensualité ou d’érotisme, Jean Mouloud se laisse manœuvrer en toute quiétude. L’inconnu lui demande alors en riant, sur le ton de la plaisanterie virile entre camarades de vestiaire, s’il veut en profiter pour qu’on lui mesure le membre. Jean Mouloud décline poliment.

Le couturier se met alors à le flatter et à lui exprimer combien il devrait être fier de ses attributs dont les mesures dépassent à son avis les normes européennes en vigueur.



C’est contre toute attente à ce moment-là, qu’un vilain soupçon s’immisce dans l’esprit de Jean Mouloud : il est debout, à poil, avec un mec à ses genoux en train de lui mesurer la teub…Soudain, Jean Mouloud a un doute sur les véritables motivations du couturier. Il entrevoit que le monde n’est peut-être pas peuplé que de gens innocents à la libido inexistante et que s’il reste encore quelques secondes de plus il aura pour toujours des doutes sur sa propre motivation….



N’écoutant que son courage il demande poliment au couturier si les mesures sont terminées et lui explique qu’il aimerait bien rentrer chez lui maintenant. Le couturier, sans doute déjà satisfait par le spectacle qui lui avait été offert gratuitement et sans réticence aucune, lui confirma qu’il en avait fini avec lui. Jean Mouloud ramassa donc prestement son calbute, en restant de dos contre le mur, tel un otage menacé par des terroristes sur-armés, et se rhabilla non moins prestement pour fuir aussi vite qu’il le pouvait.



Jean Mouloud m’a avoué s’être senti abusé, quasi violé. Comme quoi la naïveté n’est pas une exclusivité féminine. Ce qui est plutôt rassurant.







Wrong receiver

Ah, cette chronique revit et j’en suis fort aise… les anecdotes en tous genres se succèdent, se bousculent ! L’offre dépasse la demande !




Mes amies ne sont pas en mal non plus d’expériences truculentes et ont la bonté de se confier à moi. Leurs histoires méritent également de passer dans le domaine public. La foudre ne peut pas tomber aussi souvent au même endroit, et causer les mêmes dégâts : je ne peux pas être la seule source d’alimentation de cette chronique. Ce serait franchement trop injuste et les probabilités pour que je finisse la tête dans mon four à gaz s’en trouveraient beaucoup trop élevées à mon goût.

C’est donc l’histoire d’une certaine Mila de Perier que je suis chargée de relater (oui, quitte à changer les prénoms et les lieux, j’aimerais donner à cette rubrique un petit côté érotico exotique : Mila de Perier, c’est hot je trouve).

Mila avait fait cet été une petite fête avec des amis, au cours de laquelle elle avait rencontré diverses personnes intéressantes, parmi lesquelles un certain John John de la Pointe Rouge (hhaaannn, éxotisme, érotisme !!!). Rien de palpitant à signaler sur cette première rencontre. Pas d’émoi du côté de Mila, pas de frémissement, tout juste put elle reconnaitre que John John était un garçon avenant. Ce qui n’est pas, convenons-en, l’expression de la constatation du coup de foudre ultime.

Bref, Mila vit sa vie, fait sa cigale, chante et danse tout l’été. Le hasard met à nouveau John John sur sa route lors d’une soirée entre amis. John John sortait alors avec une très bonne amie à elle : Priscilla de La Bedoule (putain, là si c’est pas chaud comme surnom).

Quand la bise fut venue, Mila se trouva fort déconvenue : pas le moindre flirt à l’horizon, elle se trouvait face à la nécessité absolue de renouveler son stock. En discutant de cette situation de disette avec Priscilla, cette dernière lui apprit que le fameux John John (dont Priscilla était désormais séparée) trouvait Mila extrêmement attirante et intéressante. Priscilla faisant l’apologie du principe « en amitié, on partage », elle ne voyait aucun inconvénient à ce qu’un garçon ne lui ayant pas convenu puisse profiter à une autre qui saurait peut être en faire meilleur usage. Elle donna donc les coordonnées téléphoniques de John John à Mila.

Mila s’empressa d’envoyer un texto clair et concis à John John, dont les termes étaient approximativement les suivants : « John John, salut c est Mila, ma démarche te surprendra peut être mais je souhaite faire plus ample connaissance avec toi ».

Au bout de 2 heures, n’ayant pas de réponse, elle contacta Priscilla qui lui avoua s’être peut être trompé de John John… Priscilla avait en effet 2 John John parmi ses contacts, et ne se souvenait plus lequel était le bon. Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle n’avait aucun souvenir du 2ème John John en question… Priscilla avait un petit problème de gestion de son carnet d’adresse donc.

Mila, sans se départir de son courage et de sa ténacité, envoya donc le même texto au 2ème John John, ne sachant pas lequel était le bon, dans le doute …

Une heure après, réponse du 1er John John : « g croi kon me fais une blague, g me souvien pa d toi »

Tout portait donc à croire que ce n’était pas le bon John John.



Mila crut bon d’insister (un peu surprise par une orthographe déficiente qu’elle n’escomptait pas chez John John, et non moins stupéfaite qu’il ne se souvienne pas d’elle) : « mais si c’est bien moi, ce n’est pas une blague, tu ne devrais pas douter de ton charme comme ça »

S’en suivit un échange surréaliste digne des meilleures pièces de Feydeau, usant jusqu’à la corde du ressort du malentendu. Mila dut se rendre à l’évidence : elle était maintenant en train de se faire harceler par un parfait inconnu qui ne comptait pas lâcher le morceau aussi vite.

Pendant ce temps-là le bon John John ne répondait toujours pas !!! Stress, attente, tension chez Mila !! Ce ne fut qu’au bout de 6 bonnes heures que le bon John John répondit : « Bonjour Mila, je suis extrêmement flatté par ton message, mais malheureusement ce n’est pas le bon moment pour moi. Mais qui sait, plus tard, la vie nous réserve parfois des surprises … »

Ayons donc une pensée émue et solidaire pour Mila qui remporte un peu la palme de la loose avec cette prise de contact à effet multiple : râteau en bois massif + harcèlement d’un inconnu stupide.



John Diego

La dernière fois nous avions donc laissé John Diego en fâcheuse posture. Gertruda avait en effet de sérieux doutes sur le statut exclusif de leur relation suite à la réception d’une photo exposant à sa vue les 2 brosses à dents présentes sur le lavabo de John Diego.




Gertruda avait donc décidé d’ignorer les pressantes demandes que John Diego continuait à lui envoyer.



Un jour elle reçut un nouveau message rédigé comme suit : « allez envoie un peu des photos coquines stp »

Exigence à laquelle Gertruda ne donna pas suite.



Quelques heures plus tard, nouveau texto de John Diego : « Mmmmmm, j’adore, vivement que je puisse venir profiter de tout ça ! »



Gertruda, que tout cela commençait à amuser beaucoup, décida de jouer le jeu pour confondre John Diego et le mettre face à sa duperie.



Elle rédigea donc le message suivant : « c’est vrai, tu aimes ??? Laquelle tu préfères ?? »



John Diego : « Celle où le string blanc éclaire ta peau chocolat »



Non seulement Gertruda n’avait pas le souvenir d’avoir envoyé récemment une quelconque photo, mais de plus, étant d’origine caucasienne, sa peau était désespérément blanche.



Gertruda était plongée dans sa réflexion, ne sachant comment confondre John Diego avec panache, quand soudain elle reçut un autre texto de John Diego. Celui-ci avait dû réaliser sa méprise car il envoya ces mots : « Je voulais parler d’une photo de cet été où tu étais bien bronzée »



John Diego s’imaginait peut être pouvoir sauver la situation ainsi, garder Gertruda sous le coude ou essayait –il de la ménager, en faisant preuve d’un esprit quasi chevaleresque.



Jadis, les histoires de coucherie étaient tributaires des voisins qui parlaient trop, des détectives engagés par des conjoints jaloux. Désormais, il faut être hyper vigilants sur ses mails ou ses textos en vérifiant bien à qui on les envoie. Please check correct receiver before sending !!!!



Gertruda




Dans la série « les histoires vécues, c’est beaucoup plus drôle quand ça arrive aux autres », j’ai reçu dernièrement les confidences de Gertruda (de St Giniez).Gertruda avait fait la connaissance d’un jeune homme (John Diego de Lyon) tout à fait bien de sa personne, particulièrement charmant physiquement et intellectuellement réjouissant.

Gertruda et John Diego, tous 2 célibataires endurcis, étaient ravis par cet éloignement géographique qui rendait leur relation épisodique et totalement libre. Relation que l’on pourrait cataloguer dans le registre des « plans cul inscrits dans la durée avec une personne de confiance ».

John Diego avait stipulé à Gertruda que son statut de célibataire était non négociable, il en allait de même pour Gertruda.

Les périodes séparant leurs réunions étaient marquées par l’envoi de photographies (les fameux sextos) particulièrement évocatrices, dénuées de toute retenue, tant leur confiance était réciproque.

Au fur et à mesure des semaines, Gertruda réalisait que leurs rencontres, au départ hebdomadaires, prenaient un rythme quasi mensuel. Gertruda proposa plusieurs rendez-vous que John Diego déclinait systématiquement en fournissant toujours des arguments bétons pour excuser son indisponibilité. Il rassurait sans cesse Gertruda sur la fermeté de ses intentions de poursuivre cette relation.

John Diego était de plus en plus demandeur de photos. Mais de rendez-vous pour la gaudriole, point.

Gertruda s’était donc lassée de cette relation textuelle et virtuelle qui ne lui apportait rien. Gertruda arrêta donc l’envoi des photos, ne répondit plus aux textos suppliants de John Diego et commença même à s’inquiéter de ce comportement paradoxal qui faisait soupçonner chez John Diego une tendance à vivre uniquement de fantasmes.

Quand un jour, Gertruda reçut une nouvelle supplique de John Diego l’exhortant à envoyer des échantillons numériques de ses parties les plus charnues. La requête était accompagnée d’une photo de John Diego, prise dans sa salle de bain, en tenue d’Adam.

Et là nous atteignons le point fatal de cet épisode, le point culminant du suspens !!!!!!!! Comme toutes les femmes, Gertruda avait un sens aigu de l’observation (ce que nous appelons le sens du détail, la vision de près, que nous avons hérité du temps où nous vivions dans les grottes à nous occuper de faire griller les steaks de mamouth et coudre les peaux de bêtes pendant que nos hommes partaient chasser et développaient leur vision globale), Gertruda fut donc immédiatement attirée par un détail sur la photo. Un détail qui n’avait rien à voir avec la plastique avantageuse de John Diego. Non. Gertruda détaillait les objets disposés sur le rebord de l’évier et qu’elle voyait se refléter dans le miroir. Savon : 1 , eau de toilette : 1, verre à dents : 1 , brosses à dents : 2.

Gertruda eut donc tout à coup l’explication de l’espacement de leurs rencontres : John Diego s’était bien gardé de lui dire qu’il avait rencontré quelqu’un.



Gertruda décida donc de ne pas laisser John Diego dans l’illusion qu’il pouvait continuer à la berner et lui envoya le texto suivant «Bien noté les 2 brosses à dents ». La réponse de John Diego nous plonge dans la part la plus lâche et la plus sombre de l’homme : « bien sûr : l’ancienne et la nouvelle »…

Peut-on imaginer réponse plus pathétique et ridicule ?

Garçons, nous vous en supplions, faites gaffe aux détails !!!!! Et surtout, ayez le minimum de respect du à une femme, ou à n’importe quel être humain quelque soit son sexe : ne faites pas semblant d’ignorer que la personne est dotée de neurones !





Orgasme et concordance des temps

Plus d’une fois chacun de nous a pu constater que les hommes et les femmes n’avaient pas la même interprétation des concepts ou des mots, nous y reviendrons sans doute plus tard tant les exemples de malentendus sont nombreux.




Ainsi, l’exemple le plus explicite est sans doute l’interprétation du mot « couple » : là où une femme y verra la réalisation de ses rêves enfantins, la concrétisation des contes de fée, l’occasion de jouer les parfaites petites femmes de maison, des ribambelles d’enfants propres et sages s’accrochant à ses jupes alors qu’elle arbore malgré ses grossesses multiples une ligne parfaite qui fait la fierté de son mari, un homme y voit plutôt la possibilité de faire du sexe gratuitement et fréquemment sans être obligé de renouveler son test VIH.



C’est une caricature grossière évidemment mais on peut néanmoins accepter l’idée qu’hommes et femmes ne raisonnent et n’agissent pas sur les mêmes bases lexicales.



Une amie m’a fait part récemment d’une autre différence : nous n’aurions pas non plus la même conception du temps.



Elle avait rencontré un charmant jeune homme dont elle espérait les plus grandes prouesses érotico sexuelles : un rendez-vous pour vérifier ces aptitudes fut rapidement pris et la soirée s’annonçait sous les meilleurs auspices.



Au moment M, alors qu’ils étaient donc en pleine action, elle crut bon de donner des précisions sur l’état d’avancement de sa satisfaction et de son excitation, ce qu’elle fit d’un encourageant, optimiste et direct : « ah je vais jouir ». A peine eut-elle le temps d’achever sa phrase que monsieur déchargeait son auguste semence sans autre forme de procès.



Satisfait, la couvant du regard fier du croisé ayant planté son drapeau en terre sainte, sur de sa victoire, l’homme lui demande alors : « tu as bien joui ?? »



Un peu interloquée par cette méprise, mon amie lui répond qu’elle n’en a malheureusement pas eu le temps. Là le type lui rétorque de façon péremptoire qu’elle avait pourtant dit qu’ « elle allait jouir »… C’est tout juste s’il ne l’accusait pas de l’avoir beaucoup déçu …



Mon amie me raconta cet épisode et me fit part de la nécessité d’élaborer un guide, une explication grammaticale à l’attention de nos amis les hommes ; voici donc 3 exemples FACILES ET A LA PORTEE DE TOUS qui vous permettront de mieux saisir les subtilités temporelles :



Quand on utilise « je VAIS + infinitif » il s’agit du futur proche. JAMAIS, EN AUCUN CAS du présent, ni même du passé. L’action n’est PAS ENCORE REALISEE. Il faut donc CONTINUER, sans se décourager, voire CHANGER DE METHODE ou de POSITION.



En revanche, si une femme dit : « je suis EN TRAIN DE jouir », elle exprime l’immédiateté de l’action, sa réalisation à l’instant T, c’est MAINTENANT. L’homme peut tout lâcher à ce moment- là s’il le souhaite et s’effondrer contre les flancs de sa dame dans un râle de satisfaction ; ou soyons fou, faire preuve d’ endurance physique et d’ altruisme, en continuant l’action.



Si la femme dit : « J’AI JOUI » (passé simple), elle a vraiment joui et vous exprime de manière très simple qu’il est temps de fumer une clope et de rentrer chez vous. Elle peut aussi parfois signifier qu’elle en a marre, qu’il faudrait voir à tempérer vos ardeurs , passer la seconde et terminer votre affaire fissa.



Bien à vous, cordialement,