mercredi 20 février 2013

PREVISIONS ASTRALES 2013 : 100 % SURES




BELIER :



Parfois fantasque, toujours léger, vous êtes le binôme idéal pour les sorties à thème foireux du style « ne rentrons pas les mains vides ce soir et envoyons des sms olé olé aux garçons timides et sensibles qui ne nous ont rien demandé et qui maintenant ont peur de nous ».

Votre expérience en matière de relations amoureuses n'a d'égal que votre curiosité et votre foi en la nature humaine.

Jamais à court d'idée saugrenue, toujours à l'affût d'un nouveau défi relationnel, votre compagnie est un ravissement, avec vous on ne sait pas où on va, et la plupart du temps, on ne s'en souvient plus, rapport au mojitos.

En plus, vous êtes canon. Mon tuyau 2013 : ne changez rien et continuez à faire tourner vos targets.



TAUREAU :



D'un naturel fonceur et obstiné, vous vous ruez tête baissée sur tout ce qui porte du rouge et des pantalons moulants à dorure. C'est un peu con comme comportement. En plus vous finirez certainement sans vos oreilles et sans vos gonades. Mon conseil 2013 : éloignez vous de la Camargue, exportez vous dans une région moins sensible, genre la Bavière. C'est tranquille la Bavière, et les jeunes gens en shorts de cuir devraient vous laisser en paix.



GEMEAU :



Dualité, ambivalence, un jour oui, un jour non : si l'on en croit les horoscopes classiques, ce signe est celui des pervers narcissiques. Personnellement, je n'en connais pas, du coup, pour écrire quelquechose de SCIENTIFIQUEMENT VALABLE, je suis allée récolter des TEMOIGNAGES sur le forum Auféminin.com, ben ça fiche les jetons :



« J'ai connu un gémeau, moi je suis taureau, il m'a démantelée, physiquement et moralement. Les mensonges, la supercherie, la froideur, la fuite j'ai tout vu et ma santé en a pris un coup

Quand je l'ai rencontré, je le tenais à distance, plus je le tenais à distance, plus il se rapprochait il a usé de toutes ses armes pour m'avoir, et je suis tombée les deux pieds dedans.

Ce personnage, m'a vidé de mon énergie, 3 jours à la maison, 4 à l'extérieur, jamais je n'ai su où ils se rendait. En 5 ans, je n'ai rencontré aucun de ses copains. A chacune de mes questions, en réponse la porte qui claque. Tant que je n'apportais pas la preuve de mes doutes je me faisais traiter de folle. J'ai cru que je le devenais. Second compte en banque, puce téléphonique à une autre adresse, club de rencontre. La totale.

Je cherchais à comprendre ce qui tournait pas rond. Il était jaloux de toutes les personnes que je fréquentais, filles et garçons, il m'imaginait des plans culs à chacune de mes sorties, le supermarché le docteur, l'école, ou que j'aille c'était pour le tromper.

Jamais, une fleur, jamais un gateau d'anniversaire, jamais un cadeau,

rien.

Aujourd'hui, il a quitté le domicile conjugual pour la dernière fois, je suis toujours mariée et j'ai hâte d'y mettre un terme.

Vous les gêmeaux croyez vous qu'il m'ai seulement aimé un jour?

L'indifférence du gêmeau a t elle des limites?

Vous hommes gémeau laisseriez vous votre compagne à l'hopital sans état d'ame?

Je n'accable pas les gémeaux,

Cette personnalité m'a juste fait énormément de mal. »



Haaaaan, ça me fout tellement les chocottes !!!!! ouh la la les gémeaux !! Heureusement qu'Auféminin.com est là pour lancer des débats scientifiques et jonchés d'exemples crédibles. Pour nous les femmes quoi.



CANCER :



Uranus a tendance à planer un peu trop vers Roquefort la Bedoule et St Loup. Un rapprochement astral s'opère. Des planètes vont s'entrechoquer et ce ne seront pas forcément les bonnes. Le Cancer ne devrait pas s'entourer de cancers ascendant congolais : trop de franche camaraderie, de match de foot à la bière en survêt, de blagues douteuses et on s'enfonce irrémédiablement vers la vie à 2, la routine. Mon conseil 2013 : soyez plus démonstratif, acceptez cet amour qui vous submerge, soignez votre partenaire, soyez à l'écoute des surprises



VIERGE :



C'est vers le mois de juin 2013 que vous donnerez tout ce que vous avez. Platon dans votre Maison prédit donc un voyage en Corse pour Calvi on the rocks, accompagné d'une amie bombe sexuelle. Celle-ci vous assurera l'escorte sans cesse renouvelée d'autres bombes sexuelles et les remparts de la citadelle résonneront des cris de satisfaction et d'incrédulité que vous ferez pousser à l'assistance féminine.

Mon conseil 2013 : commandez dès à présent vos spartiates pour homme en cuir nude, elles vous seront indispensables pour monter chez Tao.



BALANCE :



Excellant dans les métiers liés à la justice. La Balance est un signe mesuré. Equilibré. (C'est du moins ce qu'en dit Auféminin.com, et tout me porte à le croire, vu ce qu'ils disent sur les gémeaux, j'en flippe encore). Toutefois, comme le dit l'adage populaire « faut pas pousser mémé dans les orties » et vous détestez qu'on abuse de votre coolitude. Vous vous fichez totalement qu'on trouve votre attitude touchante, et vous n'hésitez pas à raccrocher au nez des importuns. Pourtant comme vous êtes touchant quand un félin inoffensif déclenche chez vous des crises d'urticaire nasal...

Mon conseil 2013 : faites profiter vos amies du réseau amical de votre partenaire. N'hésitez pas à devancer la demande en précisant leur statut relationnel du moment afin d'éviter tout envoi de sms potentiellement ridicule.



SCORPION :



Au premier abord c'est votre physique hors du commun qui frappe l'univers entier par sa splendeur. Votre personnalité, votre charisme et votre spiritualité font le reste en vous attirant l'admiration sans borne des personnes du sexe opposé, la haine et l'envie palpable des êtres du même genre.

Dès le mois de décembre, Mercure vous promet une grosse rentrée d'argent ainsi qu'une renommée internationale. Sentimentalement, bien que vous n'ayez besoin de personne, 2013 sera une année plus qu'épanouissante ; les graines semées fin 2012 portent leurs fruits : un olivier de Tunisie viendra fleurir votre jardin, ou un baobab de bamako, selon vos préférences.



SAGITTAIRE :



D'un abord parfois rugueux, voire taiseux, vous donnez toute la mesure de votre fantaisie au cours de joutes épistolaires jubilatoires. 2013 sera l'année des voyages : Vierzon, Bourg en Bresse, Kerouadec sur mer... tout cela en compagnie d'une nouvelle muse aux allures de bombe sexuelle qui vous assurera une renommée inespérée:des salles des fêtes municipales porteront votre nom, des ruelles seront rebaptisées en votre honneur.



CAPRICORNE



Ascendant européen : les planètes se sont acharné sur vous : trop de saturne dans votre uranus et bim :vous êtes gay, exhib et alcolo. Mon conseil astro 2013 : attention à la cirrhose.



Ascendant africain : Votre atavisme fait de vous un danseur émérite et un partenaire de choix pour les compètes de wi dance. Sur « crazy in love » de Beyonce vous transcendez la choré pour en faire une danse de la fertilité au contenu plus qu'explicite et censurable. Vous transpirez la sexytude. Mon conseil astro 2013 : continuez les compètes de wi + le rosé pamplemousse de manière hebdomadaire: ce sont les garants de votre épanouissement. Pensez également à élaguer votre baobab.

Les voeux de la Présidente pour 2013

Chers tous,




L’année 2012 (plus connue pour la rime riche qui y fut associée : « année de la loose ») prend fin. Elle fut pour beaucoup d’entre nous jonchée d’expériences nouvelles plus ou moins déconcertantes, mais toujours enrichissantes (oui, même les plus enrichies en corps gras, comprenne qui pourra).

Je vous engage donc tous, à faire vôtre l’expression : « il vaut mieux avoir des remords que des regrets ».



Car un regret c’est quelque chose qu’on n’a pas fait : ayez plutôt des remords (même les trucs les plus chelous vous ont permis de dire « plus jamais ça ! »).



Le remord d’avoir fait quelque chose vous aide à affiner vos choix futurs :

Exemple :

- « plus jamais de drogue, ou alors je ne les mélange pas » (oui, se donner des objectifs réalisables est un gage de réussite et d’épanouissement)

- « je n’irai plus aux rencards arrangés sans avoir préparé un plan de fuite infaillible qui puisse me permettre de partir au bout de 5 minutes»

- « je n’achèterai plus de chaussures en plexiglass pailleté en pensant que ça peut faire chic si on les twist avec un blazer bleu marine »

- « je ne coucherai plus jamais avec mon DRH »

Etc, etc…



L’année 2013 et son cortège de rimes tordantes et de bon goût (Année de la baise, année du pèze, année des balèzes…) nous promet des réjouissances et des surprises sur tous les plans, j’en suis convaincue.



Je souhaite donc que pour chacun d’entre vous, même ceux qui n’ont pas la chance de me côtoyer physiquement, soit une année de réjouissances et de surprises.



Bien à vous

DU BON USAGE DE LA SUPPRESSION D'AMI


Je me surprise cette semaine à éprouver un intense sentiment de vengeance et de pouvoir rien qu’en « supprimant un ami » de Facebook.



Quand Marc Zuckerberg m’a demandé si j’étais « sure de vouloir supprimer gros crétin relou de vos amis » j’ai acquiescé en hochant la tête de haut en bas, frénétiquement ; j’avais envie de hurler « mais bien évidemment que j’en suis sure, débarrasse moi vite de cette enclume débile qui pourrit mon mur par ses commentaires vaseux !!! »



Alors bien sûr, j’étais seule et personne n’était témoin de cet acte de bravoure, de ce camouflet virtuel que j’infligeais à cette personne. Personne ne viendrait me voir pour négocier en sa faveur, pour « arranger les choses » comme ça arrive dans la vraie vie. Tout ça se passe sans drame !

Et c’est ce qui rend cette action un peu frustrante.



Je me sentais néanmoins libérée, soulagée, avec la sensation de m’être réellement débarrassé à tout jamais d’un importun. En un clic c’était fini, la personne était SUPPRIMEE. Je me suis vue en Cléopâtre, devant le spectacle d’un piètre bouffon et décidant de son sort funeste: « Qu’on le jette aux lions ».



Facebook a donc fait naître en moi un sentiment minable, comme cela arrive souvent quand on se cache derrière un ordi pour avoir des relations avec les gens. Car après la première vague de soulagement à bon compte , c’est tout juste si s je ne me suis pas sentie coupable : j’ai pensé à ces gens qui dénoncent leurs voisins aux impôts ( je suis un peu excessive dans mon empathie) et qui se sentent tout fiers d’eux, le cœur gonflé de l’orgueil du bon français qui a accompli son devoir à peu de frais.



J’imaginais la peine de la personne, son sentiment de rejet, d’injustice. Alors comment éviter que cela se reproduise ? Comment être sûr de ne pas se faire supprimer de ma liste d’amis :



- Assurez-vous de régulièrement me flatter, en likant mes posts, voire en les commentant. Ce point est essentiel. Au bout de 3 mois sans commentaire ou like : poubelle.



- L’humour balourd accompagné de son immanquable « lol », le comique de répétition, la sempiternelle allusion à une anecdote survenue en 1997 (surtout si elle s’avère gênante pour moi) peuvent avoir leur fans : je ne suis pas cliente personnellement, à éviter donc. J’en ai supprimé un paquet rien que pour 1 lol.



-Evitez les commentaires politiques (surtout si vous êtes, au choix : contre le mariage pour tous, pour l’exclusion des roms, pour l’exil financier, pour le droit à Johny Halliday de s’exprimer sur tous les sujets, contre le port de la mini jupe chez la femme croyante…). Bref, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, normalement vous dégagez assez vite.

Je sais c’est naze, mais le combat politique par joute épistolaire me fatigue, il est stérile, et il me donne des palpitations.



Si, malgré tous ces conseils, il s’avérait que je vous supprime, sachez que je suis quelqu’un d’assez impulsif et qu’il m’arrive de regretter ce que je fais dans la minute qui suit.

Que faire dans ce cas ???

Le problème s’étant déjà présenté, je vous suggère l’envoi d’un mail particulièrement flatteur et bien tourné (toute allusion à ma beauté intérieure et extérieure sera considérée comme un motif suffisant pour justifier votre réintégration).



Cordialement,



NADINA

Aujourd’hui nous recevons Nadina de Plan de Cuques , qui a accepté de partager avec nous une expérience qui l’a traumatisée et dont elle ne s’est, 10 ans après les faits, toujours pas remise.




VP : Nadina, bonjour, vous êtes ici pour nous raconter comment votre ex est devenu gay juste après votre relation, relation qui avait pourtant duré plusieurs mois et au cours de laquelle jamais vous n’avez décelé le moindre signe annonciateur.

Nadina : eh bien en fait, vers la fin de notre relation, un jour j’ai découvert qu’il recevait des bons de réduction Yves Rocher à son nom…et là j’ai pensé qu’il me trompait avec une amie à moi (Corina) qui est très bonne cliente chez eux, je me suis dit « la salope, elle essaie d’avoir des offres en double » , j’ai commencé à fouiller pour trouver des indices.

J’ai fouillé ses poches, et j’ai trouvé un baume à lèvres pailleté aromatisé à la fraise. J’étais dans tous me états. Pour moi c’était sûr qu’il y avait baleine sous gravier et que ces deux-là se prenaient du bon temps dans mon dos et dans celui d’Yves Rocher.

VP : Ce qui n’est pas très urbain, certes, mais qui ne nous conduit pas vers un changement d’orientation sexuelle brutal.

Nadina : ah ben parlons-en de l’orientation , justement ! Pendant tout le temps qu’on était ensemble, quand nous faisions l’amour (une fois par semaine, devant « Belle toute nue » : il adorait William Carnimolla), il me prenait toujours en levrette.

VP : ????

Nadina : oui, il fallait que je sois de dos si vous voulez, moi je trouvais qu’être orientée toujours dans ce sens-là, c’était pas très respectueux pour moi, puisque que du coup j’ai jamais pu regarder Belle Toute Nue.

J’entendais que des phrases, genre « Mais non t’es pas grosse, t’es un huit enveloppé, c’est super beau », ou encore «les accessoires à paillettes ça détourne l’attention de tes kilos en trop »

VP : Oui, des accessoires à paillettes, ou carrément une couverture de survie. Mais, revenons au moment où vous avez eu des soupçons de tromperie, et que vous avez commencé à fouiller dans ses affaires.

NAdina : un soir, alors qu’il était au téléphone avec sa mère pour son coup de fil biquotidien de 72 mn chacun, j’ai pu fouiller dans son sac à main, un 24 h, porté épaule, couleur Moka. Et là je tombe sur son agenda, à la page de chaque samedi à 14 h depuis 6 mois , il avait noté « soin visage, modelage délassant ». C’est là que j’ai ouvert les yeux : il ne me trompait pas avec Corina.

Le soir même je lui demandais des explications, il m’a tout avoué : les nuits à rêver d’Alain Chamfort, les sessions de Wi Dance sur Britney Spears dès que j’ avais le dos tourné, les virées shopping chez Maison du Monde.



Comment aurais-je pu me douter ? il portait tout le temps des pulls camionneurs ! Une fois même je l’avais vu regarder un match de rugby ! Depuis cette révélation, malgré ma peine et ma frustration, nous avons réussi à rester bons amis et dès que j’ai un bon groupon pour des épilations ou des gommages, je lui en fais profiter. Mais je ne peux plus me faire prendre en levrette sans penser à lui…







LE JUSTE PRIX

Dans ma quête du Graal amoureux, je ne recule devant rien pour parvenir mes fins. Maintes fois déçue, voire sonnée, par les multiples travers de nos amis les hommes, je ne me déclare pas vaincue et je repars chaque fois au combat, la lance toujours fermement serrée dans mon gant de velours et l’étendard de ma foi brandi bien haut.


Après les visites éclair sur les sites de rencontre pour tomber sur jean mi du boulot, les propositions de plan cul par texto en langage approximatif, les bad boys cleptomanes, les jeunes trop jeunes, les vieux trop vieux, les hommes mariés en quête d’une « belle et tendre aventure » (i-e : du sexe approximatif entre midi et 2, près du boulot), les farouches, les coincés, les fous, je pensais avoir fait le tour de ce que me réservait la gent masculine… que nenni !

C’était sans compter le macho idiot fier de lui, prêt à bousiller l’estime de n’importe quelle personne en face de lui, pour peu qu’elle ait le malheur d’avoir des seins et un cerveau.



Il s’agissait d’un rencart arrangé. Situation déjà expérimentée, soldée par un échec cuisant et prévisible, tant l’image que nos amis ont de nous parfois peut être à 100 000 lieues de ce que nous sommes.

Mais c’était dimanche, il pleuvait, je m’ennuyais, j’avais plus de M&Ms, un moment de faiblesse, un écart fatal : j’acceptais un rendez-vous téléphonique avec un ami d’amie, non sans avoir reçu les photos de l’objet du délit. Photos correctes, voire alléchantes, mais comme je l’ai toujours dit, il faut tester le produit, ne pas se fier uniquement au packaging et à la pub…

Au premier contact téléphonique, j'eu le plaisir d'apprendre que mon rencart venait de passer 15 jours à l'hôpital pour une hémorragie suite à une crise hémorroïdaire. Pourquoi Diable ce garçon crut il bon de m'informer de ses fragilités rectales sans même m'avoir vue ? Et surtout pourquoi les cloches annonciatrices du fiasco n'ont- elles pas retenti dans mon cerveau, pourtant suffisamment conditionné, à ce moment- là précis ??? mystère... Nous convînmes de nous retrouver l'après -midi même autour d'un café. Passons sur la demi- heure de retard que ce mufle cru bon de m'imposer avant de me faire don de sa présence. A la seconde où je le vis, j'étais fixée : non seulement son after shave m'indisposait à m'en provoquer des hauts le coeur, mais en plus son visage respirait l'aigreur et la suffisance. Je su à cet instant précis que j aurais mieux fait d'aller racheter des m&ms et de me faire un dvd.

Dès la première seconde du tête à tête, notre homme pris la parole pour parler de LUI. Sans jamais me laisser la moindre fenêtre pour m’immiscer dans son monologue. Monologue qui commença donc par un état minutieux, une liste exhaustive de ses diplômes ("j ai fait un master à Maillami" ), suivi d'une autre liste de ses voyages dans "des palaces aux 4 coins du monde"... Oui, parce que monsieur "travaillait comme un chien toute l'année, et gagnait bien sa vien c'était pas pour se retrouver au camping" (j'eus une pensée émue pour mes dernières vacances à Palavas...). Voyages au cours desquels, notre Titouan Lamazou, notre aventurier de l'extrême, avait pu établir des généralités stéréotypées : mexicain = voleur pauvre, thailandais = sournois, français = fainéant....

Je l'écoutais, médusée, un peu comme quand on assiste à un spectacle de danse contemporaine : on ne comprend pas, mais on reste pour essayer de comprendre. Je commençais à me laisser bercer par le ton monocorde, calculant combien de temps je pouvais encore lui accorder sans me tailler les veines, quand tout à coup il se mit à me poser des questions sur mon mode de vie. Je répondais docilement à chacune de ses interrogations (Dans quel quartier tu vis ? .. ah oui, c est pauvre là bas // Tu es propiétaire ou locataire ??// tu es dans de l'ancien ou du moderne ?? ) Quand il commença à me poser des questions de plus en plus précises pour deviner mon salaire... " Tu gagnes surement plus de 1500 € par mois, sinon tu pourrais pas t'occuper de ta fille", "tu gagnes pas 2000 € quand même ?? ". Ayant répondu évasivement que l'argent n'était pas mon moteur et que j'étais trés heureuse avec un mode de vie assez simple, il ouvrit de grands yeux et m'assena le coup de grâce " non mais 2000 € c est bien pour une femme, après quand elle a un mec qui assure, elle peut se permettre de se faire plaisir, d'aller au sport".... OUI TEXTO !!! SIC !!

Son manque de perspicacité, sa connerie pour tout dire, fit qu'il du se méprendre sur mon regard de dégoût et mon rictus méprisant. Il y vit comme un encouragement et continua sur sa lancée : "non parce que faut pas se voiler la face, les femmes ne sont intéressées que par le fric". Je cru bon de défendre, sans espoir, mes comparses, en expliquant qu'aucune de mes amies (toutes célibataires et subvenant parfaitement à leur besoin, voire gagnant fort bien leur vie) n'avait jamais choisi un homme pour son argent. Las, cet argument ne pouvait rien contre le coup de massue qu'il m'assennat ; "non mais deconne pas, tu regardes pas la télé ? toutes ces gamines de 20 ans qui sont avec des mecs de 70 ans, c est pas pour leur beaux yeux"...

"moi j ai des potes qui preferent sortir avec des meufs qui gagnent pas trop mal leur vie, comme toi, pour être surs qu'elles ne sont pas avec eux que pour le fric, et je les comprends"...

N'écoutant que mon instinct de survie, je signalais qu'il allait malheureusement falloir écourter un si bon moment. Il parut surpris et demanda l'addition, que je le laissais payer sans aucun reflexe féministe contrairement à mes habitudes, avec sa carte gold.



La tactique du couturier pervers

D’aucuns me reprochent, fort injustement, de taper uniquement sur les hommes dans cette chronique. Les femmes y seraient érigées en victimes et les hommes en amants calamiteux /alcolo/gay/stupides/radins/égoïstes/doigts crochus/haleine de bouc.




Je vais donc vous narrer aujourd’hui l’histoire arrivée récemment à un jeune ami de ma connaissance. Jeune ami hétéro, je le dois de préciser, tant ce détail a son importance dans l’incongruité de la situation qui va suivre.



Cet ami, que nous appellerons Jean Mouloud, pour plus de fun et d’anonymat (et aussi de mixité des cultures, des origines et de visualisation littéraire des minorités), se promenait tranquillement par une belle après-midi dans les rues de la ville, sans but précis, avec la belle inconscience et l’innocence que lui procurait sa jeunesse.



Quand tout à coup, un inconnu l’aborde ; lui, entre mille, il choisit Jean Mouloud, comme de par hasard, et se met à lui expliquer qu’il est dans la mouise et que seul Jean Mouloud peut le sauver. Jean Mouloud, il est très gentil et il aide son prochain dès qu’il le peut. N’écoutant que sa bonté, il demande donc à l’inconnu de lui exposer son problème.



L’inconnu est un couturier (hum hum…loin de moi l’idée de colporter des clichés crasseux et indignes mais, force est de constater, que souvent, pas toujours, mais souvent, dans la couture, et quand on est un homme, on aime tout ce qui est délicat, artistique, on est sensible, on est …gay donc). L’inconnu doit faire « de toute urgence » un shooting photo pour un modèle de pantalon homme « rarissime et sur mesure » et son mannequin lui a fait faux bond. L’inconnu explique à Jean Mouloud qu’à vue de nez, il fait peu ou prou les mêmes mensurations que le mannequin en question. Et qu’il lui sauverait donc la vie en acceptant de faire les derniers essayages.



Jean Mouloud accepte évidemment de rendre ce service et suit l’inconnu dans son atelier. Atelier de couture tout à fait classique : des portants de fringues, des chutes de tissus, des ordi, des appareils photos, des machines à coudre. Bref, Jean Mouloud se sent totalement rassuré : il est entre les mains d’un vrai pro.

L’inconnu lui demande alors de se mettre en caleçon (histoire d’être bien à l’aise) et lui explique qu’il va devoir le mesurer car la braguette du fameux pantalon prototype n’est pas satisfaisante : elle est peut-être un peu trop haute et il n’est pas sûr qu’on puisse uriner en toute quiétude et « qu’on puisse sortir sa bite ».

Donc, Jean Mouloud, toujours totalement confiant et voyant dans cette excuse PARFAITEMENT GROSSIERE ET CALAMITEUSE une explication tout à fait probable, se met en caleçon et laisse l’inconnu commencer ses mesures. Mesures qui l’obligent à déplacer de quelques centimètres sur la gauche ou la droite la virilité de Jean Mouloud…

Jean Mouloud se laisse sereinement tripoter sans voir le mal : il est avec un pro, il rend service, il est dans un VRAI ATELIER AVEC DES MACHINES A COUDRE.



L’inconnu demande soudain à Jean Mouloud s’il est pudique (à priori, tout le monde a compris à ce moment du récit que Jean Mouloud, en plus d’être très naïf, n’est pas pudique) et s’il peut enlever son caleçon car il doit prendre des mesures plus précises et jauger de l’espace entre son nombril et la base de son membre. Jean Mouloud, toujours investi à mort dans son rôle de mannequin d’un jour, s’exécute et tombe le calbute.



Jugeant que les gestes du couturier étaient très pro et parfaitement dénués de sensualité ou d’érotisme, Jean Mouloud se laisse manœuvrer en toute quiétude. L’inconnu lui demande alors en riant, sur le ton de la plaisanterie virile entre camarades de vestiaire, s’il veut en profiter pour qu’on lui mesure le membre. Jean Mouloud décline poliment.

Le couturier se met alors à le flatter et à lui exprimer combien il devrait être fier de ses attributs dont les mesures dépassent à son avis les normes européennes en vigueur.



C’est contre toute attente à ce moment-là, qu’un vilain soupçon s’immisce dans l’esprit de Jean Mouloud : il est debout, à poil, avec un mec à ses genoux en train de lui mesurer la teub…Soudain, Jean Mouloud a un doute sur les véritables motivations du couturier. Il entrevoit que le monde n’est peut-être pas peuplé que de gens innocents à la libido inexistante et que s’il reste encore quelques secondes de plus il aura pour toujours des doutes sur sa propre motivation….



N’écoutant que son courage il demande poliment au couturier si les mesures sont terminées et lui explique qu’il aimerait bien rentrer chez lui maintenant. Le couturier, sans doute déjà satisfait par le spectacle qui lui avait été offert gratuitement et sans réticence aucune, lui confirma qu’il en avait fini avec lui. Jean Mouloud ramassa donc prestement son calbute, en restant de dos contre le mur, tel un otage menacé par des terroristes sur-armés, et se rhabilla non moins prestement pour fuir aussi vite qu’il le pouvait.



Jean Mouloud m’a avoué s’être senti abusé, quasi violé. Comme quoi la naïveté n’est pas une exclusivité féminine. Ce qui est plutôt rassurant.







Wrong receiver

Ah, cette chronique revit et j’en suis fort aise… les anecdotes en tous genres se succèdent, se bousculent ! L’offre dépasse la demande !




Mes amies ne sont pas en mal non plus d’expériences truculentes et ont la bonté de se confier à moi. Leurs histoires méritent également de passer dans le domaine public. La foudre ne peut pas tomber aussi souvent au même endroit, et causer les mêmes dégâts : je ne peux pas être la seule source d’alimentation de cette chronique. Ce serait franchement trop injuste et les probabilités pour que je finisse la tête dans mon four à gaz s’en trouveraient beaucoup trop élevées à mon goût.

C’est donc l’histoire d’une certaine Mila de Perier que je suis chargée de relater (oui, quitte à changer les prénoms et les lieux, j’aimerais donner à cette rubrique un petit côté érotico exotique : Mila de Perier, c’est hot je trouve).

Mila avait fait cet été une petite fête avec des amis, au cours de laquelle elle avait rencontré diverses personnes intéressantes, parmi lesquelles un certain John John de la Pointe Rouge (hhaaannn, éxotisme, érotisme !!!). Rien de palpitant à signaler sur cette première rencontre. Pas d’émoi du côté de Mila, pas de frémissement, tout juste put elle reconnaitre que John John était un garçon avenant. Ce qui n’est pas, convenons-en, l’expression de la constatation du coup de foudre ultime.

Bref, Mila vit sa vie, fait sa cigale, chante et danse tout l’été. Le hasard met à nouveau John John sur sa route lors d’une soirée entre amis. John John sortait alors avec une très bonne amie à elle : Priscilla de La Bedoule (putain, là si c’est pas chaud comme surnom).

Quand la bise fut venue, Mila se trouva fort déconvenue : pas le moindre flirt à l’horizon, elle se trouvait face à la nécessité absolue de renouveler son stock. En discutant de cette situation de disette avec Priscilla, cette dernière lui apprit que le fameux John John (dont Priscilla était désormais séparée) trouvait Mila extrêmement attirante et intéressante. Priscilla faisant l’apologie du principe « en amitié, on partage », elle ne voyait aucun inconvénient à ce qu’un garçon ne lui ayant pas convenu puisse profiter à une autre qui saurait peut être en faire meilleur usage. Elle donna donc les coordonnées téléphoniques de John John à Mila.

Mila s’empressa d’envoyer un texto clair et concis à John John, dont les termes étaient approximativement les suivants : « John John, salut c est Mila, ma démarche te surprendra peut être mais je souhaite faire plus ample connaissance avec toi ».

Au bout de 2 heures, n’ayant pas de réponse, elle contacta Priscilla qui lui avoua s’être peut être trompé de John John… Priscilla avait en effet 2 John John parmi ses contacts, et ne se souvenait plus lequel était le bon. Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle n’avait aucun souvenir du 2ème John John en question… Priscilla avait un petit problème de gestion de son carnet d’adresse donc.

Mila, sans se départir de son courage et de sa ténacité, envoya donc le même texto au 2ème John John, ne sachant pas lequel était le bon, dans le doute …

Une heure après, réponse du 1er John John : « g croi kon me fais une blague, g me souvien pa d toi »

Tout portait donc à croire que ce n’était pas le bon John John.



Mila crut bon d’insister (un peu surprise par une orthographe déficiente qu’elle n’escomptait pas chez John John, et non moins stupéfaite qu’il ne se souvienne pas d’elle) : « mais si c’est bien moi, ce n’est pas une blague, tu ne devrais pas douter de ton charme comme ça »

S’en suivit un échange surréaliste digne des meilleures pièces de Feydeau, usant jusqu’à la corde du ressort du malentendu. Mila dut se rendre à l’évidence : elle était maintenant en train de se faire harceler par un parfait inconnu qui ne comptait pas lâcher le morceau aussi vite.

Pendant ce temps-là le bon John John ne répondait toujours pas !!! Stress, attente, tension chez Mila !! Ce ne fut qu’au bout de 6 bonnes heures que le bon John John répondit : « Bonjour Mila, je suis extrêmement flatté par ton message, mais malheureusement ce n’est pas le bon moment pour moi. Mais qui sait, plus tard, la vie nous réserve parfois des surprises … »

Ayons donc une pensée émue et solidaire pour Mila qui remporte un peu la palme de la loose avec cette prise de contact à effet multiple : râteau en bois massif + harcèlement d’un inconnu stupide.



John Diego

La dernière fois nous avions donc laissé John Diego en fâcheuse posture. Gertruda avait en effet de sérieux doutes sur le statut exclusif de leur relation suite à la réception d’une photo exposant à sa vue les 2 brosses à dents présentes sur le lavabo de John Diego.




Gertruda avait donc décidé d’ignorer les pressantes demandes que John Diego continuait à lui envoyer.



Un jour elle reçut un nouveau message rédigé comme suit : « allez envoie un peu des photos coquines stp »

Exigence à laquelle Gertruda ne donna pas suite.



Quelques heures plus tard, nouveau texto de John Diego : « Mmmmmm, j’adore, vivement que je puisse venir profiter de tout ça ! »



Gertruda, que tout cela commençait à amuser beaucoup, décida de jouer le jeu pour confondre John Diego et le mettre face à sa duperie.



Elle rédigea donc le message suivant : « c’est vrai, tu aimes ??? Laquelle tu préfères ?? »



John Diego : « Celle où le string blanc éclaire ta peau chocolat »



Non seulement Gertruda n’avait pas le souvenir d’avoir envoyé récemment une quelconque photo, mais de plus, étant d’origine caucasienne, sa peau était désespérément blanche.



Gertruda était plongée dans sa réflexion, ne sachant comment confondre John Diego avec panache, quand soudain elle reçut un autre texto de John Diego. Celui-ci avait dû réaliser sa méprise car il envoya ces mots : « Je voulais parler d’une photo de cet été où tu étais bien bronzée »



John Diego s’imaginait peut être pouvoir sauver la situation ainsi, garder Gertruda sous le coude ou essayait –il de la ménager, en faisant preuve d’un esprit quasi chevaleresque.



Jadis, les histoires de coucherie étaient tributaires des voisins qui parlaient trop, des détectives engagés par des conjoints jaloux. Désormais, il faut être hyper vigilants sur ses mails ou ses textos en vérifiant bien à qui on les envoie. Please check correct receiver before sending !!!!



Gertruda




Dans la série « les histoires vécues, c’est beaucoup plus drôle quand ça arrive aux autres », j’ai reçu dernièrement les confidences de Gertruda (de St Giniez).Gertruda avait fait la connaissance d’un jeune homme (John Diego de Lyon) tout à fait bien de sa personne, particulièrement charmant physiquement et intellectuellement réjouissant.

Gertruda et John Diego, tous 2 célibataires endurcis, étaient ravis par cet éloignement géographique qui rendait leur relation épisodique et totalement libre. Relation que l’on pourrait cataloguer dans le registre des « plans cul inscrits dans la durée avec une personne de confiance ».

John Diego avait stipulé à Gertruda que son statut de célibataire était non négociable, il en allait de même pour Gertruda.

Les périodes séparant leurs réunions étaient marquées par l’envoi de photographies (les fameux sextos) particulièrement évocatrices, dénuées de toute retenue, tant leur confiance était réciproque.

Au fur et à mesure des semaines, Gertruda réalisait que leurs rencontres, au départ hebdomadaires, prenaient un rythme quasi mensuel. Gertruda proposa plusieurs rendez-vous que John Diego déclinait systématiquement en fournissant toujours des arguments bétons pour excuser son indisponibilité. Il rassurait sans cesse Gertruda sur la fermeté de ses intentions de poursuivre cette relation.

John Diego était de plus en plus demandeur de photos. Mais de rendez-vous pour la gaudriole, point.

Gertruda s’était donc lassée de cette relation textuelle et virtuelle qui ne lui apportait rien. Gertruda arrêta donc l’envoi des photos, ne répondit plus aux textos suppliants de John Diego et commença même à s’inquiéter de ce comportement paradoxal qui faisait soupçonner chez John Diego une tendance à vivre uniquement de fantasmes.

Quand un jour, Gertruda reçut une nouvelle supplique de John Diego l’exhortant à envoyer des échantillons numériques de ses parties les plus charnues. La requête était accompagnée d’une photo de John Diego, prise dans sa salle de bain, en tenue d’Adam.

Et là nous atteignons le point fatal de cet épisode, le point culminant du suspens !!!!!!!! Comme toutes les femmes, Gertruda avait un sens aigu de l’observation (ce que nous appelons le sens du détail, la vision de près, que nous avons hérité du temps où nous vivions dans les grottes à nous occuper de faire griller les steaks de mamouth et coudre les peaux de bêtes pendant que nos hommes partaient chasser et développaient leur vision globale), Gertruda fut donc immédiatement attirée par un détail sur la photo. Un détail qui n’avait rien à voir avec la plastique avantageuse de John Diego. Non. Gertruda détaillait les objets disposés sur le rebord de l’évier et qu’elle voyait se refléter dans le miroir. Savon : 1 , eau de toilette : 1, verre à dents : 1 , brosses à dents : 2.

Gertruda eut donc tout à coup l’explication de l’espacement de leurs rencontres : John Diego s’était bien gardé de lui dire qu’il avait rencontré quelqu’un.



Gertruda décida donc de ne pas laisser John Diego dans l’illusion qu’il pouvait continuer à la berner et lui envoya le texto suivant «Bien noté les 2 brosses à dents ». La réponse de John Diego nous plonge dans la part la plus lâche et la plus sombre de l’homme : « bien sûr : l’ancienne et la nouvelle »…

Peut-on imaginer réponse plus pathétique et ridicule ?

Garçons, nous vous en supplions, faites gaffe aux détails !!!!! Et surtout, ayez le minimum de respect du à une femme, ou à n’importe quel être humain quelque soit son sexe : ne faites pas semblant d’ignorer que la personne est dotée de neurones !





Orgasme et concordance des temps

Plus d’une fois chacun de nous a pu constater que les hommes et les femmes n’avaient pas la même interprétation des concepts ou des mots, nous y reviendrons sans doute plus tard tant les exemples de malentendus sont nombreux.




Ainsi, l’exemple le plus explicite est sans doute l’interprétation du mot « couple » : là où une femme y verra la réalisation de ses rêves enfantins, la concrétisation des contes de fée, l’occasion de jouer les parfaites petites femmes de maison, des ribambelles d’enfants propres et sages s’accrochant à ses jupes alors qu’elle arbore malgré ses grossesses multiples une ligne parfaite qui fait la fierté de son mari, un homme y voit plutôt la possibilité de faire du sexe gratuitement et fréquemment sans être obligé de renouveler son test VIH.



C’est une caricature grossière évidemment mais on peut néanmoins accepter l’idée qu’hommes et femmes ne raisonnent et n’agissent pas sur les mêmes bases lexicales.



Une amie m’a fait part récemment d’une autre différence : nous n’aurions pas non plus la même conception du temps.



Elle avait rencontré un charmant jeune homme dont elle espérait les plus grandes prouesses érotico sexuelles : un rendez-vous pour vérifier ces aptitudes fut rapidement pris et la soirée s’annonçait sous les meilleurs auspices.



Au moment M, alors qu’ils étaient donc en pleine action, elle crut bon de donner des précisions sur l’état d’avancement de sa satisfaction et de son excitation, ce qu’elle fit d’un encourageant, optimiste et direct : « ah je vais jouir ». A peine eut-elle le temps d’achever sa phrase que monsieur déchargeait son auguste semence sans autre forme de procès.



Satisfait, la couvant du regard fier du croisé ayant planté son drapeau en terre sainte, sur de sa victoire, l’homme lui demande alors : « tu as bien joui ?? »



Un peu interloquée par cette méprise, mon amie lui répond qu’elle n’en a malheureusement pas eu le temps. Là le type lui rétorque de façon péremptoire qu’elle avait pourtant dit qu’ « elle allait jouir »… C’est tout juste s’il ne l’accusait pas de l’avoir beaucoup déçu …



Mon amie me raconta cet épisode et me fit part de la nécessité d’élaborer un guide, une explication grammaticale à l’attention de nos amis les hommes ; voici donc 3 exemples FACILES ET A LA PORTEE DE TOUS qui vous permettront de mieux saisir les subtilités temporelles :



Quand on utilise « je VAIS + infinitif » il s’agit du futur proche. JAMAIS, EN AUCUN CAS du présent, ni même du passé. L’action n’est PAS ENCORE REALISEE. Il faut donc CONTINUER, sans se décourager, voire CHANGER DE METHODE ou de POSITION.



En revanche, si une femme dit : « je suis EN TRAIN DE jouir », elle exprime l’immédiateté de l’action, sa réalisation à l’instant T, c’est MAINTENANT. L’homme peut tout lâcher à ce moment- là s’il le souhaite et s’effondrer contre les flancs de sa dame dans un râle de satisfaction ; ou soyons fou, faire preuve d’ endurance physique et d’ altruisme, en continuant l’action.



Si la femme dit : « J’AI JOUI » (passé simple), elle a vraiment joui et vous exprime de manière très simple qu’il est temps de fumer une clope et de rentrer chez vous. Elle peut aussi parfois signifier qu’elle en a marre, qu’il faudrait voir à tempérer vos ardeurs , passer la seconde et terminer votre affaire fissa.



Bien à vous, cordialement,