mercredi 20 février 2013

Orgasme et concordance des temps

Plus d’une fois chacun de nous a pu constater que les hommes et les femmes n’avaient pas la même interprétation des concepts ou des mots, nous y reviendrons sans doute plus tard tant les exemples de malentendus sont nombreux.




Ainsi, l’exemple le plus explicite est sans doute l’interprétation du mot « couple » : là où une femme y verra la réalisation de ses rêves enfantins, la concrétisation des contes de fée, l’occasion de jouer les parfaites petites femmes de maison, des ribambelles d’enfants propres et sages s’accrochant à ses jupes alors qu’elle arbore malgré ses grossesses multiples une ligne parfaite qui fait la fierté de son mari, un homme y voit plutôt la possibilité de faire du sexe gratuitement et fréquemment sans être obligé de renouveler son test VIH.



C’est une caricature grossière évidemment mais on peut néanmoins accepter l’idée qu’hommes et femmes ne raisonnent et n’agissent pas sur les mêmes bases lexicales.



Une amie m’a fait part récemment d’une autre différence : nous n’aurions pas non plus la même conception du temps.



Elle avait rencontré un charmant jeune homme dont elle espérait les plus grandes prouesses érotico sexuelles : un rendez-vous pour vérifier ces aptitudes fut rapidement pris et la soirée s’annonçait sous les meilleurs auspices.



Au moment M, alors qu’ils étaient donc en pleine action, elle crut bon de donner des précisions sur l’état d’avancement de sa satisfaction et de son excitation, ce qu’elle fit d’un encourageant, optimiste et direct : « ah je vais jouir ». A peine eut-elle le temps d’achever sa phrase que monsieur déchargeait son auguste semence sans autre forme de procès.



Satisfait, la couvant du regard fier du croisé ayant planté son drapeau en terre sainte, sur de sa victoire, l’homme lui demande alors : « tu as bien joui ?? »



Un peu interloquée par cette méprise, mon amie lui répond qu’elle n’en a malheureusement pas eu le temps. Là le type lui rétorque de façon péremptoire qu’elle avait pourtant dit qu’ « elle allait jouir »… C’est tout juste s’il ne l’accusait pas de l’avoir beaucoup déçu …



Mon amie me raconta cet épisode et me fit part de la nécessité d’élaborer un guide, une explication grammaticale à l’attention de nos amis les hommes ; voici donc 3 exemples FACILES ET A LA PORTEE DE TOUS qui vous permettront de mieux saisir les subtilités temporelles :



Quand on utilise « je VAIS + infinitif » il s’agit du futur proche. JAMAIS, EN AUCUN CAS du présent, ni même du passé. L’action n’est PAS ENCORE REALISEE. Il faut donc CONTINUER, sans se décourager, voire CHANGER DE METHODE ou de POSITION.



En revanche, si une femme dit : « je suis EN TRAIN DE jouir », elle exprime l’immédiateté de l’action, sa réalisation à l’instant T, c’est MAINTENANT. L’homme peut tout lâcher à ce moment- là s’il le souhaite et s’effondrer contre les flancs de sa dame dans un râle de satisfaction ; ou soyons fou, faire preuve d’ endurance physique et d’ altruisme, en continuant l’action.



Si la femme dit : « J’AI JOUI » (passé simple), elle a vraiment joui et vous exprime de manière très simple qu’il est temps de fumer une clope et de rentrer chez vous. Elle peut aussi parfois signifier qu’elle en a marre, qu’il faudrait voir à tempérer vos ardeurs , passer la seconde et terminer votre affaire fissa.



Bien à vous, cordialement,

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